Les lundi 25 et mardi 26 juillet 2022 se sont tenus dans quatre villages de la commune de Toèghin, à savoir Douré, Imkouka, Nahartenga et Toèghin, des échanges entre les membres des Commissions Foncières Villageoises (CFV), ceux des Commissions de Conciliation Foncières Villageoises, le Président du Conseil Villageois de Développement (CVD) et des Personnes ressources.

Cette activité est une première pour le Laboratoire Citoyennetés (LC) et son partenaire Solidar Suisse, qui ont œuvré à mettre en place un cadre de dialogue entre les CFV et les CCFV dans les quatre principaux villages les plus concernés par les risques de conflits fonciers. Ainsi, ce cadre de concertation a permis aux principaux acteurs locaux de connaître leur rôle à travers des échanges dirigés par des personnes ressources, et de procéder à des partages d’expérience.

Le PDS de Toèghin, Alasse DIASSO (à gauche) et le SG de la mairie de Toèghin, Hamidou YARBANGA.

Ont pris part à ce cadre de concertation :
• Alasse DIASSO, président de la spéciale (PDS) de Toèghin ;
• Hamidou YARBANGA, SG de la mairie de Toèghin ;
• Soro Ibrahim PARÉ, représentant de la cellule de communication, ;
• Médard OUÉDRAOGO, représentant de la direction provinciale de l’agriculture ;
• Kaly Michel SON, agent à la mairie de Toèghin ;
• Les représentants des CFV, des CCFV, des CVD, etc. ;
• Bie TIONO, responsable de programme au LC, et son équipe.

Chaque jour, les CFV et CCFV de deux villages étaient réunis (l’un dans la matinée et l’autre l’après-midi), afin d’échanger sur les réalités que vivent les habitants en ce qui concerne les conflits agriculteurs-éleveurs et aussi les conflits fonciers. Au terme de cette rencontre, beaucoup d’acquis, notamment le rôle de chaque acteur dans le processus, l’utilité des actes fonciers, les difficultés rencontrées lors des constatations foncières ont été consolidés.

Il y a aussi eu de riches moments de partage d’expérience en matière de gestion des conflits fonciers au niveau du village. En témoigne cet extrait de propos d’un participant :

Noaga OUÉDRAOGO, de la CFV de Douré.

Noaga OUÉDRAOGO, du CFV de Douré : « Nous sommes vraiment honorés de votre présence chez nous. Soyez les bienvenus. Nous avons vraiment écouté avec beaucoup d’attention. C’est vrai que les conflits agriculteurs-éleveurs sont de plus en plus présents. Mais comme vous l’avez souligné, il n’y a que la tolérance qui peut venir à bout de ce problème. Parce que si on regarde bien, on peut dire que agriculteurs et éleveurs se complètent. J’ai personnellement été victime. Il y a un monsieur qui avait laissé ses animaux dévaster mon champ. Quand j’ai appris la nouvelle et que j’ai eu les preuves que c’était bel et bien ses animaux, je me suis rendu chez lui et il a reconnu son tort. Quand les autorités ont fait le constat, il ne pouvait pas me dédommager entièrement, j’ai donc accepté que l’on diminue le montant qu’il devait me verser. »

Rosine LOMPO, Observatrice Civitac, Zorgho