‘’Secteur privé et défis de la transformation industrielle et artisanale’’, tel est le thème retenu et débattu dans la salle de conférences du centre multimédia de Dori, ce 29 octobre 2018. C’était à l’occasion de la rencontre régionale du Sahel des acteurs du secteur privé avec l’Etat, et pilotée par le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat.

Un État, quelle que soit sa détermination, ne peut à lui seul tout faire. Il a besoin de l’accompagnement du secteur privé, lequel souhaite le soutien de ce dernier. Le cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/Secteur privé a été initié afin d’instaurer un climat de confiance et de partenariat entre les deux parties. « Grâce à sa tenue régulière, d’importantes préoccupations du monde des affaires ont trouvé un écho favorable, toute chose qui a permis d’améliorer significativement l’environnement des affaires et de promouvoir l’investissement privé dans notre pays », a déclaré Vincent SAWADOGO, Secrétaire général de la région du Sahel, lors de son discours d’ouverture. Malgré tous les efforts consentis par l’Etat dans ce sens, d’énormes difficultés demeurent cependant.
Cette rencontre entre Etat et acteurs du secteur privé de la région était donc l’occasion pour les derniers d’égrainer leur chapelet de préoccupations au premier. Des préoccupations multiples et multiformes, à savoir les coupures de courant occasionnant des pertes, l’insuffisance de matériel adéquat, l’insuffisance de formations professionnelles (technique et spécifique, entrepreneuriale, commerciale, etc.), les difficultés d’écoulement, l’accès difficile aux financements, le manque de participation aux foires, l’insuffisance de financements, l’accès difficile aux financements, l’absence de plan de promotion de produits locaux en milieu rural, le mauvais état des routes, le faible accès aux marchés publics, le manque de partenaires commerciaux sûrs, le manque d’infrastructures, la mévente de production, le manque d’informations sur les appels d’offres, le coût élevé de l’énergie, l’absence de magasins de conservation.
Et les participants de formuler des doléances afin d’assurer un plein essor de l’industrie au niveau de la région du Sahel. A ce niveau, il est demandé à l’Etat la subvention d’achat d’équipements solaires, l’accompagnement des acteurs dans la formation professionnelle, l’allègement des conditions d’octroi de prêts, la promotion de la transparence dans l’attribution des marchés, la formation en recherche de partenaires, la réalisation d’infrastructures marchandes, la création d’unités de transformation, la promotion de la consommation locale, la large diffusion des informations sur les marchés publics, la réduction du coût de l’énergie, la construction de magasins de conservation. Ces différents acteurs espèrent que leurs préoccupations seront sincèrement prises en compte, car c’est la conjugaison des efforts des deux côtés qui enclenchera un véritable processus de développement pour le Burkina Faso.

Romuald Windenonga OUEDRAOGO, Observateur Civitac Dori