Vous êtes ici: Accueil > Actualité > Projet Trois Frontières au Burkina Faso : les deux actions de sa composante (…)
Projet Trois Frontières au Burkina Faso : les deux actions de sa composante 3 passées à la loupe

Le mercredi 14 décembre 2022, à Ouahigouya, a eu lieu l’atelier bilan des actions développées dans le cadre de la composante 3 - « « Renforcement du dialogue social entre les composantes des sociétés locales pour restaurer la confiance entre les parties prenantes et vis-à-vis de l’action publique » du projet Trois Frontières. C’est une composante exécutée par le Laboratoire Citoyennetés et financée par le GRET. Plus d’une trentaine de participants représentant les zones d’intervention du projet, à savoir Titao, Dori et Ouahigouya, étaient présents pour assister à la présentation des résultats de capitalisation des deux actions et porter leurs critiques sur ce qui a été fait. Il s’agit des mairies, des OSC, des radios, des jeunes des trois zones d’intervention. La séance a été présidée par la chargée de programme du Laboratoire Citoyennetés, Sonia BÉLEMVIRÉ, le chargé de la composante 3 du projet Trois Frontières au GRET, Bebou NIGNAN, et Hamadé OUÉDRAOGO, représentant le président de la Délégation spéciale de la Région du Nord.

C’est un atelier dont l’objectif était de dresser le bilan des dix-huit mois d’intervention de la composante 3 du projet Trois Frontières. L’atelier a réuni les acteurs nationaux, régionaux (Nord et Sahel) et communaux, des trois communes d’intervention de la composante. Il a consisté à présenter les résultats de capitalisation des deux actions de la composante et à mettre les résultats en débat avec les participants. Ces derniers ont également porté un regard sur les points forts et formulé des recommandations pour la suite.

Les jeunes de "l’École de la paix" ont fait des partages d’expérience des situations et des actions vécues sur le terrain lors des échanges.

Deux présentations ont marqué la cérémonie. Le premier consultant, Zéphirin BÉLEMSIGRI, a fait l’économie des résultats de l’action 1 qui porte sur « l’École de la paix ». Les activités menées pour le compte de cette action sont : la constitution des cellules « École de la paix » ; les immersions des jeunes des cellules « École de la paix » dans les services publics ; le renforcement des capacités des jeunes des cellules « École de la paix » de Ouahigouya, Dori et Titao ; le partage des acquis de l’immersion et du renforcement des capacités des jeunes des cellules « École de la paix » à travers les émissions radios ; le partage des bonnes pratiques et les ateliers de bilan des actions mises en œuvre.

Zéphirin BÉLEMSIGRI a ensuite montré les acquis majeurs de cette action 1 qui sont, entre autres, la forte implication et la prise de conscience des jeunes de l’« École de la paix » dans les activités menées auprès des personnes déplacées internes et leur rôle dans la recherche de la paix et de la sécurité. Il a noté que les jeunes se sont investis dans la connaissance du fonctionnement des services de la chaîne de production des actes d’état civil ; la connaissance des types et des processus d’élaboration des actes d’état civil ; la connaissance du fonctionnement des services publics de la justice ; des capacités des jeunes à élaborer et à mettre en œuvre des plans d’action simples.

Zéphirin BÉLEMSIGRI, lors de sa présentation des résultats de l’action 1 : « École de la paix ».

Il n’a pas manqué de faire des recommandations quant aux insuffisances relevées sur le renforcement des capacités de proposition et d’interpellation des jeunes et aux insuffisances d’ordre organisationnel.

La deuxième présentation a concerné les résultats de l’action 2 de la composante, qui est le « Dialogue local et accès aux services de base », et a été assurée par le consultant Issaka KABORÉ. Selon lui, les acquis majeurs obtenus dans cette action 2 sont essentiellement l’harmonisation des pratiques de tenue et de gestion des registres d’état civil ; l’amélioration des pratiques des agents d’état civil et de la tenue des registres d’état civil au niveau des centres d’état civil de Dori, Ouahigouya et Titao ; la prise de conscience par les acteurs de la chaîne d’état civil au niveau local (communes et départements) de leurs responsabilités civiles et pénales ainsi que des risques encourus dans la gestion des registres, de la production et de la délivrance des pièces d’état civil aux citoyens ; le meilleur rapprochement des différents acteurs de la chaîne de production des actes d’état civil.

Issaka KABORÉ présentant les résultats de l’action 2 : « Dialogue local et accès aux services de base ».

Il a également mentionné les bonnes pratiques issues de cette phase qui sont, entre autres, l’implication des spécialistes de l’Administration territoriale et de la Justice dans l’évaluation des besoins des services d’état civil au niveau des centres principaux et secondaires ; l’implication de la tutelle administrative rapprochée des communes et des autorités judiciaires dans la mise en œuvre des activités.

Il a conclu sa présentation par des recommandations à l’État et ses démembrements ainsi qu’au Laboratoire Citoyennetés et ses partenaires. On peut retenir : œuvrer à conférer à ICivil une base légale ; mettre en place un mécanisme de concertation, de collaboration et de mutualisation de données ; œuvrer à poursuivre l’action en vue de consolider les acquis ; prendre toutes les dispositions utiles pour poursuivre la dynamique d’amélioration de l’offre des services d’état civil aux citoyen-ne-s.

La photo de famille.

Toutes ces présentations ont été suivies d’échanges pour permettre aux participants d’apprécier le travail qui a été fait et de faire des recommandations.

Pour rappel, c’est le Laboratoire Citoyennetés, à travers le projet Trois frontières (3F), qui est chargé de la mise en œuvre depuis juin 2021 d’un ensemble d’activités qui se sont inscrites dans deux actions principales, à savoir « l’École de la paix » et « Dialogue local et accès aux services d’état civil ».

Céline SÉOGO, Observatrice Civitac, Ouagadougou

Partager sur :

     

 

ACTUALITE
Burkina Faso : l’Association Monde Rural équipe 40 jeunes formés en énergie solaire à Dori
Le 18 septembre 2024, l’Association Monde Rural Burkina (AMR-BURKINA) a marqué une nouvelle étape dans son engagement en faveur de l’autonomisation des jeunes de la région du Sahel. À travers son (…) Lire la suite
Burkina/Boucle du Mouhoun : la cellule de la Maîtrise d’œuvre sociale de Poura échange avec les bénéficiaires des réalisations du PUDTR
Le jeudi 3 octobre 2024, une délégation conduite par Momini SAWADOGO, le PDS, est allée rencontrer les bénéficiaires des infrastructures du PUDTR présentement en cours d’exécution. La cellule MOS (…) Lire la suite
Burkina Faso : chaque enfant, quelle que soit sa condition, mérite qu’on lui donne une chance de réussir
Cent enfants issus de familles vulnérables ont vu leur avenir éclairci grâce à l’initiative de Maimouna BA, une femme engagée originaire de la région du Sahel. Face aux défis exacerbés par la (…) Lire la suite
Toute l'actualité