Situation humanitaire à Seeba

A Dori, le Comité de suivi de la situation humanitaire dans le Yagha s’est réuni, lundi 26 décembre 2022, en session urgente pour parler de la situation que vivent les populations de ladite province, en proie au manque de vivres.

La situation préoccupante à Seeba a fait se réunir le Comité de suivi de la situation humanitaire dans la Yagha, à Dori. « L’objectif de cette rencontre ce matin, c’est de voir dans quelle mesure nous allons trouver les voies et moyens pour que le convoi puisse partir à Seeba », a laissé entendre le coordonnateur du Comité, Amadou LY. En effet, le convoi de ravitaillement qui devait ravitailler la province du Yagha est depuis quelques jours bloqué dans la ville de Dori.

Selon le coordonnateur, « le dernier ravitaillement est parti à Seeba le 14 septembre et nous sommes aujourd’hui le 26 décembre. Les populations là-bas souffrent énormément et n’ont pas à manger. Les gens se nourrissent de feuilles et de fruits, et même ça c’est devenu difficile à trouver, parce que Seeba est sous blocus depuis le 24 juin. On ne peut plus sortir à plus d’un kilomètre de la ville. »

Pour ne rien arranger, une information selon laquelle un ravitaillement conséquent a été effectué à Seeba circule sur les réseaux sociaux et d’après un ressortissant de la province du Yagha, « avec cette rencontre nous voulons aussi démentir les propos qui disent que Seeba a été ravitaillé avec un ravitaillement très conséquent. Je profite de ce micro pour dire que cette information est vraiment fausse. La population yaghalaise n’a pas été ravitaillée comme il le faut, parce que les informations qui nous reviennent des gens de là-bas sont de dix tonnes de vivres pour toute une province. C’est pour dire que ce ne sont pas toutes les informations qui sont données sur les réseaux sociaux qui sont vraies. »

De ces échanges, des pistes de solution ont été proposées pour soulager ces populations souffrantes.

D’après le coordonnateur, « un comité a été mis en place pour voir les autorités régionales et puis on s’est dit que si on les rencontre elles pourraient nous aider à faciliter le ravitaillement. Voilà ce que nous avons décidé pour le moment ».

Tafsir Housseyni MAÏGA, Observateur Civitac, Bani

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