Centre-Nord : l’Association Song-Taaba des Femmes du Burkina Faso soucieuse de l’avenir des personnes vulnérables dans la commune de Boussouma
Ce samedi 21 janvier 2023, nous avons rencontré la présidente et coordonnatrice de l’Association Song-Taaba des Femmes du Burkina Faso (ASF/BF), Jacqueline LOUGUÉ/SAWADOGO. L’objet de cette rencontre était de nous imprégner des bonnes œuvres de cette association dirigée par des femmes. Une visite a été faite sur le site d’un atelier de couture fondé au grand bonheur des pauvres.
Boussouma est une commune rurale située à 20 km de Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord. Dans cette commune du Burkina et dans la région du Centre-Nord en général, l’on enregistre un grand nombre de personnes déplacées internes. Pour des raisons diverses, plusieurs associations ont vu le jour depuis l’avènement de la crise sécuritaire pour voler au secours des PDI. Mais ça n’est pas le cas de l’Association Song-Taaba des Femmes du Burkina Faso, celle qui nous a inspiré ce reportage, étant attendu qu’elle a déjà pensé aux personnes vulnérables bien avant la crise sécuritaire. Pour mieux comprendre les actions de cette association, nous avons rencontré, en tant qu’observateur Civitac, la première responsable de ladite structure. Nous avons été accueilli au siège de l’association avant de nous rendre au centre de formation en couture mixte. Là, la responsable nous dira pourquoi sa structure s’est penchée sur la cause des jeunes filles et garçons vulnérables. Pour ce faire, elle nous dépeint la genèse de sa structure avant de plonger dans le monde de la couture dont plusieurs personnes ont bénéficié. « L’Association Soong-Taaba des Femmes du Burkina est créée en 2009, et depuis sa création, la cause des personnes vulnérables a été l’objectif principal de son combat. Dans ce centre nous formons des personnes vulnérables qui ont envie d’apprendre le métier de couture. Nous avons des orphelins avec nous, des enfants et femmes déplacés internes avec nous. Ici, nous recevons des apprenants issus de toutes les communautés sans distinction de religion et de genre. Nous leur donnons des formations gratuites », a-t-elle indiqué. Et de préciser que pour des preuves de reconnaissance, le formateur fait également œuvre bénévole ; l’association le motive en lui donnant quelques sous.
Le formateur, pour sa part, reconnaît les bienfaits des responsables de l’association, mais invite les partenaires à encore plus de soutien au centre pour le bon déroulement des formations qui sont déjà gratuites pour les bénéficiaires.
Dans ce centre à but social, les formations sont données jusqu’à ce que le bénéficiaire se sente capable de créer son propre atelier. Chose dont se réjouit dame Rim-Nooré SAWADOGO, qui s’est exprimée en ces termes : « Grâce à ce centre, nous arrivons à nous en sortir avec le peu que nous gagnons ici. Nous arrivons à subvenir à nos besoins familiaux, ainsi que nos dépenses quotidiennes. Nous remercions les responsables pour avoir pensé à notre épanouissement », s’est-elle réjouie.
Parlant des domaines d’intervention de l’association, la présidente précise que les domaines sont divers.
L’association Soong-Taaba des Femmes du Burkina Faso intervient dans le domaine de la formation professionnelle en métiers tels que la couture, la teinture et tissage, l’élevage, la maraîchéculture, ainsi que la transformation des produits locaux comme la saponification.
Revenant sur les acquis de l’association, la présidente s’est dite réconfortée des distinctions dont sa structure a bénéficié. « Notre association a eu la reconnaissance en tant que 2ème association féminine dans le domaine de l’entrepreneuriat en 2015, à l’occasion de la Journée de la femme rurale. Sur le plan régional, elle a été retenue meilleure association féminine en 2019, et primée par Plan International. Cette année, l’Etat burkinabè nous a honoré en nous faisant chevalier de l’Ordre des mérites de l’action sociale et de la santé », s’est-elle félicitée.
Les victoires n’ont pas caché les difficultés. Elle lance un appel à toutes les bonnes volontés pour venir au secours de ces personnes vulnérables qui ont l’envie d’apprendre, car le centre est modeste pour les accueillir toutes. Elle a saisi également l’occasion pour remercier le projet Djamtan-Laafi Bala pour les actions allant dans le sens de la résilience et le développement local. « A travers ce centre, nous saluons déjà les actions du projet Djamtan-Laafi Bala et nous lançons un cri de cœur auprès de ce projet pour un renforcement de capacités et un équipement en matériel au grand bonheur de ces personnes vulnérables qui veulent apprendre. »
Au niveau du centre de Boussouma, l’Association Song-taaba des Femmes du Burkina Faso vole au secours des personnes vulnérables, des orphelins et veuves ainsi que des personnes déplacées internes en faisant la promotion du développement endogène.
Bédaré OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Boussouma
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