Boukaré OUÉDRAOGO est un jeune éleveur dans la commune de Boussouma, dans le Centre-Nord du Burkina. Sa passion : l’embouche bovine. L’Observateur Civitac l’a rencontré le jeudi 16 février 2023. Il relate ses aspirations, mais aussi les défis qu’il a à relever.

Boukaré OUÉDRAOGO, âgé de 24 ans, est un jeune éleveur dans la commune de Boussouma, précisément au quartier Dapoya du secteur 1. Dès l’âge de 8 ans, il pratiquait déjà l’embouche bovine au village avec ses parents. C’est une activité qu’il aimait mais qu’il pratiquait avec crainte, car toutes les fois qu’il oubliait d’abreuver les animaux, il était puni. Mais un jour, avec son niveau de CM2, il décida de se lancer dans le commerce des petits ruminants des villages vers le chef-lieu de la commune. Au bout de 3 ans il prit la décision de se lancer dans l’embouche bovine.

Boukaré OUÉDRAOGO, éleveur en embouche bovine.

Avec cette activité, il arrivait à subvenir à ses besoins et aussi à épauler ses parents dans certaines dépenses familiales. Mais Boukaré OUÉDRAOGO évoluait dans cette activité en amateur, sans aucune formation en la matière, et ce n’est qu’en décembre 2022 qu’il bénéficie d’une formation en éducation financière par le biais du projet « Djamtan-Laafi Bala ». Cette formation fut pour lui une aubaine, car elle lui permit de se réorganiser et de mieux gérer ses dépenses et achats. Mais en toute activité, il y a toujours des difficultés : « Début janvier, trois de mes béliers sont morts et deux portés disparus, mais je continue d’avancer avec le peu qui me reste. C’est aussi ça l’entrepreneuriat », a-t-il souligné.

Voici le reste de son enclos.

Boukaré OUÉDRAOGO lance cet appel : « J’invite tous les jeunes qui veulent se lancer dans l’embouche à le faire car l’offre n’arrive pas à satisfaire la demande au Burkina Faso et même dans les pays voisins, surtout pendant les fêtes. »

Réserve pour la Tabaski 2023.

Il nous laisse cette citation : « Prends le risque ou perds ta chance. »

Josué SAWADOGO, Observateur Civitac, Boussouma