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Zorgho/Salgo : Malgzindo, une coopérative pour un véritable développement endogène

Le barrage de Tampaliougo est un véritable centre économique situé dans la commune rurale de Salgo, dans la province du Gansourgou. Le maraîchage, la culture et la vente du moringa occupent une place prépondérante dans la vie des populations de ladite localité.

Réunis en association dénommée Malgzindo, les artisans du développement local font preuve de dynamisme, de bravoure et de créativité pour faire face à la pauvreté. Une organisation de taille pour un véritable développement endogène.

Tampaliougo, à vue première, est un village comme tout autre au Burkina Faso. Dans ce village règne une bonne cohabitation entre tradition et modernité, en témoignent les cases en banco et les maisons en briques de ciment. Tampaliougo est situé à environ sept kilomètres du centre de la commune de Salgo, avec un point de ralliement pour la majorité de ses habitants : le barrage, cœur par lequel le village a une bouffée d’oxygène pour les habitants.

Le barrage, poumon économique de la coopérative.

C’est dans ce poumon économique que nous faisons la rencontre de Nafissatou KABORÉ, veuve et mère de deux enfants qui gagne sa vie grâce à la culture du moringa, plante miracle. Une activité qu’elle mène chaque jour depuis son adhésion à la coopérative Malgzindo, qui signifie littéralement ‘’Rendre la sauce épaisse’’.

Elle qui au départ était vendeuse de pois de terre au marché du village est désormais productrice de moringa, une opportunité lui permettant de subvenir à ses besoins et à ceux de ses enfants. « Avant j’etais vendeuse de pois de terre au marché, et lorsque j’ai intégré la coopérative avec la culture du moringa, j’ai vu que c’était un bon travail et cela a beaucoup changé ma vie et celle de mes enfants. Avec ce que je fais maintenant, j’arrive à payer mon savon, mes conditionnements et à nourrir mes enfants, et je prie que cela s’améliore encore plus », nous confia-t-elle toute joyeuse.

Membre de la coopérative.

Sur les lieux de son gagne-pain, Ramata KIEMTORÉ et tous les autres membres de la coopérative s’attellent à accomplir leurs tâches quotidiennes. Comme dans une fourmilière, chaque membre de la coopérative va à l’abordage, malgré le niveau d’eau en baisse dans le barrage et le matériel de travail en mauvais état. L’on se dépêche pour arroser les plants avant le lever du soleil ou pour transformer certains produits avant l’arrivée des premiers clients dans la boutique principale de la coopérative. D’autres, ayant déjà étendu le compost au pied des jeunes plants, se reposent sous les arbres portant encore leur feuillage.

Dans cette atmosphère de travail acharné, à quelques pas de là, une garderie accueille les tout-petits, afin de permettre aux mamans de travailler en toute sérénité. Une femme pratiquement du troisième âge joue le rôle de garde-bébés. Avec des jeux et des instruments, elle tente d’égayer les enfants dont les cris parviennent souvent aux génitrices. Telle est l’atmosphère de la journée de travail au sein de la coopérative ce 27 février 2023. Ainsi se résume la vie du village et celle de la coopérative, celle où l’on se lève tôt pour se coucher tard dans la nuit.

La garderie de la coopérative.

Nafissatou KABORÉ, pour finir, invite toutes les personnes désireuses de faire partie de l’association de ne pas hésiter, car elle a pour but de renforcer les liens entre populations, mais aussi pour apporter du travail et un mieux-être collectif à tous les membres. Selon elle l’Etat devrait apporter de l’aide aux coopératives pourqu’elles soient prérennes.

Abdramane ZERBO, Observateur Civitac, Zorgho

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