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Zorgho/Salgo : immersion au cœur de l’activité maraîchère

La culture maraîchère est une activité bien rentable aussi bien en milieu rural qu’en zone urbaine. Elle est indéniablement une très bonne source de revenu pour les producteurs affutés sur le maillon de la commercialisation des produits maraîchers lorsqu’elle ne rencontre pas de problèmes d’écoulement ou d’invasion d’insectes. C’est dans cette dynamique que nous avons décidé de nous rendre dans les bas-fonds aménagés du village de Salgo, ce jeudi 9 mars 2023, afin de mieux nous imprégner des réalités de cette activité.

Ce jeudi 9 mars 2023, un soleil radieux se lève sur le beau village de Salgo. Il est 8h33 lorsque nous arrivons dans les bas-fonds aménagés pour rencontrer les maraîchéculteurs. Ici les cultures maraîchères les plus rentables et les plus produites sont la tomate, l’oignon, la pomme de terre, le chou ainsi que le piment. La culture maraîchère est principalement pratiquée en saison sèche et froide (octobre-avril).

En pleine activité maraîchère.

A 8h50, nous faisons la rencontre de Pierre SAWADOGO, riziculteur en saison hivernale et pratiquant de la culture maraîchère en saison sèche. « Je pratique cette activité depuis une vingtaine d’années maintenant. Le maraîchage c’est l’autre activité rentable après la saison des pluies », nous déclare-t-il. Il produit principalement de l’oignon, du piment, du chou et de la menthe. Selon lui, cette activité est bien rentable car elle couvre largement ses besoins ; il arrive même à épargner. « Personnellement, j’ai investi près 750 000 F CFA rien que pour la culture maraîchère cette saison, mais je ne regrette pas parce que je sais que j’en aurai plus », explique-t-il.

Image illustrative de l’espace maraîcher.

La périssabilité des produits, talon d’Achille du maraîchage
David ZOUNGRANA est un autre maraîcher non loin des terres de M. SAWADOGO. « Ma principale source de revenu vient principalement de la culture maraîchère et je ne m’en plains pas », lance-t-il. Pour ce dernier, pour se procurer 100 g de semence de tomate il faut débourser 25 000 F CFA ; pour 500 g de semence d’oignon il faut dépenser 27 000 F CFA. Après les récoltes, 50 kg d’oignon permettent d’amasser plus de 40 000 F CFA. Néanmoins l’activité n’est pas sans difficultés. L’un des principaux problèmes que rencontre la filière maraîchère est la périssabilité des produits.

Félix KABRÉ ne s’intéresse qu’aux produits comme l’oignon, le chou et le poivron. « Nous rencontrons d’énormes difficultés avec certains produits, notamment la tomate et la pomme de terre, car ils pourrissent beaucoup plus vite que les autres », dit-il avec un regard hagard. Il déclare qu’en plus de la périssabilité il y a le problème d’écoulement.

L’entretien de l’espace maraîcher.

Selon Rigobert ZOUNGRANA, les producteurs de la pomme de terre bénéficient de l’accompagnement de l’État et de ses partenaires pour le renforcement de leurs capacités de production, de conservation et de commercialisation.

Pour Amadou TRAORÉ, « le niveau de production et les difficultés liées à la conservation entraînent des pertes importantes, si bien que les maraîchers n’arrivent pas à satisfaire la consommation locale. Il nous faut donc trouver des pistes de solution pour remédier à ce problème ».

Aujourd’hui, l’agriculture en général et le maraîchage en particulier doivent faire face à de nombreux défis, comme l’augmentation de l’offre alimentaire, mais aussi l’exigence d’une production agricole garantissant la sécurité sanitaire, la qualité nutritionnelle et le respect de l’environnement.

Ne faut-il pas avoir un œil regardant sur ce secteur pour un meilleur encadrement des acteurs impliqués ?

Abdramane ZERBO, Observateur Civitac, Zorgho

     

 

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