Soucieuse du délitement actuel de notre tissu social, l’Association Wendpanga pour le développement des personnes handicapées a organisé, le 30 mars 2023, une activité de sensibilisation au centre Moridja à Kaya. Cette session, qui a eu pour thème : « Journée de sensibilisation de la jeunesse sur l’importance de leur implication au maintien de la cohésion sociale », vise à susciter une forte implication de la jeunesse dans la construction et la promotion de la cohésion sociale.

Le Burkina Faso, particulièrement la région du Centre-Nord, connaît, ces dernières années, une instabilité grandissante et une montée sans précédent de l’extrémisme violent et de la radicalisation. Longtemps caractérisé par sa diversité, tant des points de vue ethnique, linguistique, culturel que religieux, perçue comme une richesse pour le pays, force est de reconnaître que cette cohabitation pacifique est mise à rude épreuve du fait des attaques des groupes armés.

Quelques participants.

Selon Boureima OUÉDRAOGO, Président de l’Association Wendpanga, cette situation d’insécurité que notre pays traverse actuellement impacte tout le monde, mais touche beaucoup plus les personnes vivant avec un handicap. D’où la nécessité pour l’Association Wendpanga d’organiser cette journée de sensibilisation des jeunes sur la cohésion sociale.

Il insiste sur le bien-fondé du pardon et le laisser-passer quel que soit le mal infligé par l’autre et il exhorte les jeunes à être des vecteurs de paix.

Notre vivre-ensemble est mal en point de nos jours. Cependant il impérieux que les jeunes s’impliquent fortement à la recherche de cette cohésion sociale d’antan qui faisait la fierté de tout un peuple.

Une vue des participants.

Pour Mamoudou SOUARÉ, membre de l’association, la question de la cohésion sociale est de plus en plus négligée par les jeunes. Il est donc nécessaire pour nous de leur rappeler l’importance du vivre-ensemble et son maintien dans notre société.

Dans le même ordre d’idée que M. SOUARÉ, le Président Boureima OUÉDRAOGO ajoute que la cohésion sociale est précieuse pour tous les Burkinabè ; sans cette acceptation de l’autre la vie devient difficile pour tous. Il renchérit en interpellant tous les jeunes à s’impliquer davantage pour le maintien de la cohésion sociale et de la paix.

Pour rappel, cette activité de sensibilisation au centre Moridja de Kaya est menée dans le cadre du projet Djamtan-Laafi Bala, mis en œuvre par le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI), en partenariat avec le Laboratoire Citoyennetés et plusieurs autres Organisations de société civile dans la région du Centre-Nord.

Pélagie TALO, Observatrice Civitac, Kaya