Dans le cadre de son projet musical « Innovartiste-Booster », l’association Viva Innova a organisé une journée de partage d’expérience ce samedi 15 avril 2023 à Ouagadougou, au profit des auteurs-compositeurs, des artistes interprètes, des producteurs, des managers et des éditeurs sur les modèles d’affaires de la filière musicale.

Dans le dessein de rendre cette journée plus vivante, des artistes ont été invités, parmi eux Alif NAABA, qui a exhorté les acteurs de la filière musicale à se battre s’ils tiennent réellement à vivre de ce métier. Et d’ajouter : « Une des guerres que je fais avec la plupart de nos institutions jusqu’au niveau gouvernemental, ça veut dire jusqu’au niveau de l’Etat, c’est celle concernant le fait que l’artiste n’est pas considéré ici au Burkina Faso. Les artistes, on les utilise quand on a besoin d’eux. Malheureusement c’est ce qu’on constate. » En d’autres termes les artistes burkinabè sont vus comme des gens de second rang. Et, soutient-il, si cela est arrivé c’est parce que l’artiste burkinabè a accepté. « Nous devons savoir qui nous sommes, parce que si nous ne savons pas qui nous sommes ce n’est pas la peine », poursuit-il.

Noura Mohamed KABORÉ, alias Alif NAABA.

Rebondissant sur le volet numérique, Alif NAABA a appelé ces acteurs de la filière musicale à voir grand et à avoir une vision managériale.

Issouf ZAN, président de Viva Innova.

Selon Issouf ZAN, président de l’association Viva Innova, ce panel a été initié en vue de pouvoir accompagner les acteurs de la filière musicale et de leur permettre de profiter des opportunités qu’offre le numérique pour booster leurs productions. « C’est pourquoi, ajoute-t-il, nous avons invité Alif NAABA, qui est plus expérimenté et qui arrive à s’en sortir à l’aide du numérique, pour qu’il puisse partager avec nos bénéficiaires les secrets de l’entrepreneuriat à l’ère du numérique ».

Clarisse KABORÉ, Observatrice Civitac, Ouagadougou