Problématique de l’eau dans la commune de Gorom-Gorom
Gorom-Gorom, chef-lieu de la province de l’Oudalan, est une ville située dans la région du Sahel, à 328 km de la capitale Ouagadougou. Elle est constituée d’une population assez diversifiée qui partage les mêmes valeurs et la même culture. Gorom-Gorom accueille de nos jours les Populations déplacées internes (PDI) des villages voisins à cause de l’insécurité dont le nombre est estimé à plus de 48 000 âmes, selon l’Institut national des statistiques et de la démographie (INSD). Ces populations présentent des traits culturels communs et, au-delà, des habitudes alimentaires et un style de vie particulier que leur impose un environnement hostile et parfois très difficile.
Depuis très longtemps, les populations de la ville de Gorom-Gorom vivent dans un contexte sécuritaire difficile, avec également le poids des mesures liées à la lutte contre l’insécurité (couvre-feu, interdiction de circuler avec des tricycles…). A cela s’ajoute le véritable problème lié à l’accès à l’eau potable.
- Les femmes au forage.
En effet, malgré l’existence de l’ONEA à Gorom-Gorom, le problème d’eau est plus que réel. La société fait face à de nombreux défis, notamment le ravitaillement de son groupe électrogène en carburant, qui permet de fournir les châteaux en eau. En plus, les maigres ressources d’eau que possédait la ville ne suffisent naturellement plus à satisfaire les besoins des populations. Les fortes pressions constatées sur ces quelques points d’eau vont entraîner la rareté de la denrée pour les personnes et leur bétail. La principale raison de cette problématique est l’insécurité grandissante, qui a occasionné un déplacement massif des populations vers la ville de Gorom, ainsi que l’arrêt des travaux du barrage de Touro et la mise en instance des travaux du barrage de Saouga qui avaient pour objectif d’accroître l’offre en eau pour les besoins des populations. L’autre difficulté, très connue, est l’assèchement de la nappe phréatique qui ne favorise pas les activités de forage dans la ville.
Pour l’heure, les populations se ruent sur les puits et sur quelques forages dont les débits sont encore au bon niveau au sein de la ville, en attendant de voir l’aboutissement des travaux des grands ouvrages annoncés et en cours, nous confie
Oumarou DICKO
- A la recherche de l’eau.
Pour Aissatou AMADOU, « cette situation touche tout le monde, même les enfants. Dans ma classe de CM2, les élèves viennent tous les jours en retard, et très fatigués. D’autres n’arrivent même pas à suivre les cours, car ils passent leur temps à dormir. Cela se justifie par le fait qu’ils sont allés chercher de l’eau à des kilomètres de leurs concessions ».
Pour contribuer à améliorer la fourniture en eau aux populations - et ainsi soulager les habitants -, la mairie, les ONG, les associations et quelques particuliers continuent de faire des prospections et de construire des forages au sein de la ville. Le problème d’eau à Gorom-Gorom empêche le développement de certaines activités dans la commune.
Tini TRAORÉ, Observatrice Civitac, Gorom-Gorom



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