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Entrpreneuriat des jeunes : Boukary NIKIÈMA tire son épingle du jeu

Le lavage est l’un des nouveaux métiers auxquels s’adonnent les jeunes dans la ville de Manga. Ce 20 avril 2023, nous avons tendu notre micro à Boukary NIKIÈMA, un jeune qui excelle dans le lavage des engins à deux ou quatre roues.

Le chômage est de plus en plus criard au Burkina Faso. Mais des jeunes refusent de stagner dans le chômage en s’essayant à tous les métiers pouvant leur permettre de gagner leur pain quotidien. Et Boukary NIKIÈMA est un de ces jeunes à Manga. En effet depuis 2019, il est promoteur d’une entreprise de lavage dénommée « Choco Lavage », située au côté sud du CMA. Il y qui emploie cinq autres jeunes.

Mais d’où lui vient l’idée de faire du lavage auto son métier à temps plein ?
Sieur NIKIÈMA nous confie qu’il a commencé le lavage en 2002 pendant les vacances en tant qu’apprenti-mécanicien. Et à chaque fois qu’au service on lui demandait de laver un engin, il était félicité pour avoir bien lavé la moto ou la voiture à lui confiée. Mais il n’avait jamais eu l’idée de faire du lavage un gagne pain : « je ne savais pas que je pouvais devenir laveur de moto. Quand les parents n’arrivaient plus à payer mes frais de scolarité ; je retournai donc à la mécanique. De la mécanique, avec les appréciations des clients dont je lavais les engins, je me résolus à faire du lavage un métier ».

Monsieur Boukary NIKIÈMA, promoteur de Choco lavage

Les difficultés sont énormes comme tout autre corps de métier. « En lavant une moto ou une voiture, il peut arriver que l’on casse quelque chose. Dans ce cas, il faut le réparer pour ne pas avoir des difficultés avec les clients ». Mais en dépit de ces difficultés, Boukary NIKIÈMA dit tirer son épingle du jeu. « Il y a certes des difficultés mais malgré cela je gagne bien ma vie. Par exemple, par jour nous lavons, au minimum 10 à 20 motos. Ce qui me permet de payer mes employés et de gagner ma vie ». « Par la qualité de mon travail, j’ai de la clientèle. Mais les moyens me manquent pour agrandir mon espace et surtout l’aménager », a-t-il ajouté.

Les motos des clients qui s’impatientent

« J’ai pu m’acheter et construire un terrain non loti. J’ai pu faire le permis de conduire. J’ai acheté une moto pour mes déplacements. Et j’ai pu me trouver une boutique au bord de la voie pour ouvrir un Telecom, pour la vente des accessoires des téléphones ». Ce qui témoigne qu’il n’ y a pas de sous métier. Par le lavage des engins, monsieur Boukary NIKIÈMA gagne sa vie et contribue au développement socio-économique de sa ville voire du pays, en employant des jeunes et en payant ses taxes.

« Il y a du travail au Burkina Faso, mais les jeunes veulent tous être des bureaucrates. Ce qui est impossible » affirme monsieur Boukary NIKIÈMA. Avant de les inviter à ne pas trier de travail : « Mon message à l’endroit de la jeunesse est de les inviter à ne pas trier de travail mais à s’essayer à tout, car nul ne sait où il réussira ».

Wilfried Hugues ZONGO, Observateur Civitac, Manga

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