L’Association des Municipalités du Burkina Faso organise, du 15 au 17 novembre 2018, à Kaya, la 15e édition des Journées de la commune burkinabè, placée sous le patronage du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et le parrainage du président la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africain (UEMOA), Boureima Abdallah. La cérémonie d’ouverture a eu lieu le jeudi 15 novembre 2018 au stade régional de Kaya, présidée par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo.

Allocutions, animation et défilé ont ponctué la cérémonie d’ouverture. C’est le stade régional de Kaya qui a servi de cadre pour la cérémonie. Ainsi, Kaya, ville heureuse, cité du cuir luisant et des légendaires brochettes au koura-koura, accueille, cette année, les Journées de la commune burkinabè. Pour le maire Boukary Ouédraogo, ville heureuse parce qu’elle a vu, il y a un peu moins de deux ans, les grands dignitaires du pays lui rendre hommage par la tenue des festivités du 11-Décembre. Elle voit encore aujourd’hui, et ce trois jours durant, les hautes autorités centrales et locales de la Nation se réunir dans ses murs.

Même si les Journées de la commune burkinabè (JCB) peuvent paraître une sorte de rituel, elles ne sauraient être considérées comme un simple exercice de bonne convenance. Pour lui, ce rendez-vous est un moment particulier, important et irremplaçable dans la vie de nos collectivités territoriales, en l’occurrence les municipalités. Particulier, important et irremplaçable car c’est l’occasion de rassembler responsables de l’Etat central, élus nationaux et locaux, habitants, responsables associatifs, acteurs socio-économiques et culturels, forces vives de nos territoires, et de remobiliser chacun dans son rôle de « développeur » dans la vie et le devenir des communes, et partant l’avenir de la décentralisation au Burkina Faso.

En organisant ces journées sous le thème « Place et rôle des collectivités territoriales dans la gouvernance foncière au Burkina Faso », l’Association des Municipalités du Burkina Faso (AMBF) a sans doute voulu qu’une analyse critique et constructive de la situation du foncier au Burkina soit menée et que certains goulots d’étranglement soient levés, a dit Armand Pierre Roland Béouindé, président de l’AMBF. D’après lui, la levée partielle de la suspension des opérations de lotissement sur l’ensemble du territoire, sauf à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, ne fait pas perdre à cette 15e JCB sa consistance, eu égard à son thème consacré au foncier. Bien au contraire, car les problèmes liés au foncier et le rôle du maire ne se limitent pas seulement aux lotissements. Il y a bien d’autres problèmes non moins importants, tels que la mise en œuvre de la loi sur le foncier rural, ou encore l’accès des femmes et des jeunes à la terre et l’accaparement des terres.

Pour le parrain, représenté par Filga Michel Sawadogo, commissaire à l’UEMOA, sa présence à cette tribune témoigne de l’intérêt que l’UEMOA porte à la promotion de la bonne gouvernance et de la décentralisation dans notre pays. Il est convaincu que la meilleure voie pour un développement harmonieux, inclusif et durable de notre pays est la décentralisation. Le processus de décentralisation ne réussira que si les collectivités sont véritablement aptes à accomplir les missions qui leur sont assignées, a conclu le représentant du parrain.

Pour le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo, les propositions qui seront formulées à l’issue des échanges seront examinées avec la plus grande attention par le gouvernement, qui n’a de cesse de rechercher avec les maires et les partenaires au développement les voies et les moyens pour booster le processus de décentralisation dans notre pays. La cérémonie s’est terminée par le défilé des 351 communes représentées par région.

Michel Yaméogo, Modérateur Civitac.