Le MBDHP sensibilise des FDS sur la pratique de la torture
Le Mouvement burkinabè des Droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a animé, à travers sa section Séno, une conférence sur la torture le 10 novembre 2018, à la mairie de Dori. Les Polices nationale et municipale, la Gendarmerie, l’Armée, la Garde de sécurité pénitentiaire, principales destinataires des communications du jour, ont répondu présent à l’invitation.
Lorsque l’on parle de torture, les Forces de défense et de sécurité sont l’entité à laquelle la référence est vite faite. En effet, cette pratique peut être perçue comme une souffrance physique ou morale infligée à un individu par un agent de l’Etat, dans le but d’obtenir de ce dernier des aveux. Elles sont nombreuses, ces personnes qui croupissent dans des geôles dans notre pays. Des centres dans lesquels elles subissent souvent des traitements dégradants, malgré l’existence de textes qui protègent la personne humaine.
« La protection de la vie, la sûreté et l’intégrité physique sont garanties. Sont interdits et punis par la loi l’esclavage, les pratiques esclavagistes, les traitements inhumains, la torture physique ou morale, les sévices et les mauvais traitements infligés aux enfants et toutes les formes d’avilissement de l’homme. » Cette disposition de la loi fondamentale de notre pays, en son article 2, est sans ambiguïté, et se comprend aisément, mais encore faut-il la connaître. La volonté du MBDHP est donc de sensibiliser les Forces de défense et de sécurité (FDS) de la province, mais aussi les populations, sur le phénomène, car les détenus ont également des droits qu’il faut impérativement respecter.
C’est pourquoi les objectifs qu’il s’est fixés en organisant cette conférence étaient tout d’abord d’amener les participants à mieux comprendre la notion de la torture, ensuite de montrer l’ampleur de l’interdiction de la torture au Burkina, et, enfin, de prévenir la pratique. Ce cadre d’échanges s’est voulu une invite à tous les citoyens à dire non à cette gangrène à la peau dure.
Le MBDHP est l’une des organisations de la société civile dont le travail, dans ce sens, n’est plus à démontrer. La formation, la sensibilisation sont, entre autres, des actions menées au quotidien, afin d’assurer non seulement à chaque Burkinabè l’inaliénable droit, qu’est celui à la vie, mais aussi une vie digne d’un être humain.
À l’issue de la conférence, le président MBDHP/Séno, Abdoulaye Hoeffi DICKO, s’est dit satisfait au regard de l’intérêt que les FDS et les civils ont témoigné de par leur remarquable présence. Et pour continuer dans cette même dynamique de sensibilisation, une autre conférence sera animée le 24 novembre 2018 au Centre multimédia de Dori. Ouverte au grand public, elle portera sur l’assistance judiciaire.
Romuald Windenonga OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Dori



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