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Journée mondiale liberté de la presse : Au Burkina, dissertation autour du rôle et place du journaliste en temps de crise

La Journée mondiale de la liberté de la presse a été commémorée, au Burkina Faso, ce mercredi 3 mai 2023 au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ), autour du thème : « Le CNP-NZ : 25 ans au service de la liberté d’expression et de la presse ». Un panel a eu lieu sur le « Rôle et place du journaliste dans la société en temps de crise » modéré par C’est Abdoul Aziz BAMOGO, président du Conseil supérieur de la communication (CSC) qui l’a modéré.

Le Centre National de Presse Norbert Zongo (CNP/NZ), qui a pour mission de contribuer à améliorer la situation de la liberté d’expression et de la presse au Burkina Faso et en Afrique en général, fête ses 25 ans de création. A l’occasion de l’édition de cette année de la Journée mondiale de la liberté de la presse, il a organisé un panel sur le thème : « Rôle et place du journaliste dans la société en temps de crise. » L’activité s’est déroulée en deux étapes, à savoir la partie cérémoniale et le panel.

Pour ce qui est de la partie cérémoniale, elle a été marquée des interventions et discours. D’abord le mot de bienvenue et d’informations donné par l’un de ses membres fondateurs, le doyen Jean-Claude MÉDA, sur la création du Centre national de presse Norbert Zongo. C’est Inoussa OUÉDRAOGO, le président du comité de pilotage du CNP/NZ, qui prononcé la traditionnelle déclaration du Centre.

Au regard du contexte marqué par des menaces à l’encontre des journalistes, le ton est péremptoire : « En tout état de cause, s’en prendre aux journalistes pour espérer gagner la guerre contre le terrorisme, c’est se bercer d’illusions comme qui casserait le thermomètre en pensant baisser la fièvre. Non, le thermomètre n’est que l’indicateur, il n’est jamais la cause de la fièvre. » Plus loin, il affirme : « Ne nous voilons pas la face, le musellement de la presse ne crée pas la sécurité, il génère tout au plus le sentiment de sécurité, exactement à l’image de l’autruche qui se croirait en sécurité par le simple fait de se vautrer la tête dans un tas de sable. »

Tout cela pour dire, selon Inoussa OUÉDRAOGO, que la liberté d’expression et de presse se doit d’être davantage promue et encouragée. Le journaliste qui transmet la bonne information doit pouvoir le faire sans être menacé ou intimidé. En témoigne cette affirmation du philosophe Albert Camus : « La presse, quand elle est libre, elle peut être bonne ou mauvaise. Mais quand elle ne l’est pas, assurément elle ne peut être que mauvaise. »

Inoussa OUÉDRAOGO, le président du comité de pilotage du CNP/NZ, prononçant la traditionnelle déclaration du 3 mai.

Par ailleurs, des concours ont été lancés ce 3 mai 2023 par le Centre national de presse Norbert Zongo pour la 10e édition du Festival international de la liberté d’expression et de presse (FILEP) prévu du 18 au 21 octobre 2023 à Ouagadougou. Il s’agit des concours Caricatures et photos de presse et du Prix de la meilleure journaliste du Burkina Faso, renommé prix Marie Soleil. Une minute de silence a été observée en mémoire des journalistes disparus.

Le deuxième acte de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse a porté sur le panel. Le thème choisi cette année est : « Rôle et place du journaliste dans la société en temps de crise ». Il est modéré par le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Abdoul Aziz BAMOGO, et animé par les trois panélistes que sont le Pr Mahamadé SAVADOGO, philosophe ; le juriste et Secrétaire général adjoint du MBDHP, Christophe BADO, et Boureima OUÉDRAOGO, directeur de publication du journal « Le Reporter ».

Le modérateur (président du CSC) et les trois panélistes.

Les trois panélistes (philosophe, juriste et journaliste) ont apporté des éléments clés du rôle du journaliste selon leurs domaines d’intervention. Une question principale est ressortie de ces trois exposés : le journaliste a-t-il le même rôle en situation de crise qu’en temps normal ? Les débats ont été enrichissants, et on retient que le rôle du journaliste demeure unique peu importe les circonstances, et ce rôle est de transmettre l’information et la vraie aux populations.

L’activité a pris fin sur ces mots du président du Conseil supérieur de la Communication (CSC), Abdoul Aziz BAMOGO, qui appelle le peuple burkinabè à l’unité en ces temps de crise : « Nous ne voyons pas les choses de la même façon, mais cela ne change rien à ce que nous demeurons les fils et filles de ce cher Faso que nous sommes condamnés à défendre, à nous battre ensemble, main dans la main, pour sortir notre pays de cette situation difficile. »

Rosine LOMPO, Observatrice Civitac, Ouagadougou

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