L’édition 2023 de la Semaine nationale de la Culture, placée sous le thème "Diversité culturelle, ferment de l’identité nationale", a pris fin ce samedi 6 mai 2023. Cette édition s’est penchée sur la question de la cohésion sociale à travers différentes activités.

La cité de Sya a accueilli enfin la quarantaine de la Semaine nationale de la Culture dans un contexte sécuritaire et social particulier qui a fait reporter deux fois cette biennale. Dans un souci de résilience, les autorités politiques et culturelles ont relancé pour l’année 2023 les événements phares, dont justement la Semaine nationale de la Culture. C’est avec un programme riche et alléchant que le Burkina Faso va tenter de faire de la diversité culturelle un ferment de l’identité nationale.

Déjà, cette édition a un hymne fort bien exécuté avec des messages de paix, de promotion du bon vivre-ensemble. Cette biennale a une deuxième composition musicale exécutée par plusieurs artistes locaux d’origine ethnique diverse, pour embrasser le volet unité des artistes pour la promotion de la culture et de la cohésion sociale dans le vivre-ensemble. Avec Hawa BOUSSIM, Sada BA, Alif NAABA, Tallco POULLO, Mollo Souro SANOU, Ocean, Rama GONI et Imilo LECHANCEUX, c’est une chanson dans laquelle les Burkinabè se retrouvent, étant exécutée en plusieurs langues : le bissa, le dioula et le mooré. Pour les festivaliers, cette chanson est un véritable appel à la cohésion sociale à travers l’exemple donné par les artistes.

Voir ici le clip de la SNC 2023 et son hymne ici

Déjà, dans le discours d’ouverture de la SNC, Jean Emmanuel OUÉDRAOGO, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, rappelait que « Le Burkina Faso reste debout par sa culture édifiante, une culture portée par le peuple en tant que système de valeurs et ferment de l’unité, de la diversité et de la créativité ». Et le ministre d’ajouter : « L’unité dans la diversité repose sur des valeurs communément partagées en vue de la construction du vivre-ensemble harmonieux. »

Le ministre Jean Emmanuel OUÉDRAOGO et le ministre Joseph André OUÉDRAOGO.

Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, Joseph André OUÉDRAOGO, s’est exprimé lors de l’ouverture de la conférence inaugurale de l’édition 2023 de la SNC en ces termes : « C’est en des circonstances tragiques que la prééminence de la culture doit être consacrée, dans le sens de la prévention et la lutte contre la déshumanisation, la radicalisation et l’extrémisme violent. » Pour lui, la culture peut constituer un rempart contre l’extrémisme violent et le terrorisme au Burkina Faso.

De la gauche vers la droite, l’ancien ministre Baba HAMA, Pr Salaka SANOU, Pr Yves DAKOUO et Dr Dramane KONATÉ.

Allant dans ce sens, celle conférence inaugurale s’est déroulée autour du thème “Diversité culturelle, creuset communautaire et vecteur unitaire de paix et de cohésion sociale” et a été animée par Son Excellence Mgr Anselme Titianma SANON, évêque émérite de Bobo et homme de culture. Plusieurs autres communications ont suivi cette conférence inaugurale, parmi lesquelles le panel sur la culture et la cohésion sociale.

Comme activités parallèles, on peut citer le village artisanal de Bobo-Dioulasso, qui a accueilli le "village des communautés" gourounsi et bissa, bwaba-vigué-tiéfo-sambla et des communautés africaines (Guinée, Côte d’Ivoire, Bénin, Togo, Sénégal, Tchad, Mali, etc.). Ces journées communautaires ont été ponctuées de joutes oratoires de parenté à plaisanterie et de promotion de la cohésion sociale par la diffusion de messages.

D. Mouniratou GOUMBANÉ, Observatrice Civitac, Bobo-Dioulasso