A Gorom-Gorom, et dans la plupart des villages de la province de l’Oudalan, les fêtes et mariages sont agrémentés par une sonorité unique appelée ‘’le goumbé’’. Style musical très rythmé typiquement originaire de la Guinée-Bissau, il provient d’instruments artisanaux (barrique et peaux) et s’est adapté au fil des années en se mélangeant progressivement aux rythmes des terroirs sonrhaï pour donner le goumbé que l’on connaît aujourd’hui. Donc, de nos jours, le goumbé est devenu un instrumental joué par la communauté sonrhaï des villages de Markoye, Oursi, Korizena et Gorom-Gorom, etc..

A cause de sa notoriété et de son rythme qui mettent très vite les danseurs en transe lors des mariages et des différentes fêtes, le goumbé est devenu la musique du Sahel et de toutes ses communautés.

Les tapeurs de goumbé.

En ce sens que lorsqu’une famille à Gorom-Gorom veut donner par exemple de la réussite à son événement, elle fait appel à la virtuose troupe du célèbre Gnaga de Gorom-Gorom, qui n’hésite pas à venir mettre de l’ambiance.

La danse au goumbé consiste à opposer deux groupes composés généralement de jeunes filles et garçons dont les reins sont encore solides. La mélodie est jouée au début de façon nonchalante afin de permettre aux danseurs de se mettre en place et de se réchauffer les mollets. Progressivement le jeu gagne du rythme et les danseurs se défient en sortant toutes les phases possibles afin d’être le mieux ovationné. Pendant que la foule est en liesse, certaines personnes, emportées par la mélodie, entrent

Les danseurs à l’œuvre.

dans l’arène pour donner des billets d’argent aux meilleurs danseurs.

Après chaque séquence de jeu, de nouvelles équipes montent sur scène pour aussi montrer leurs talents. Ces différentes scènes se répètent jusqu’à ce que tout le monde danse, et même plusieurs fois, avant d’arrêter.

Tini TRAORÉ, Observatrice Civitac, Gorom-Gorom