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Entrepreneuriat de la jeunesse : à la rencontre des jeunes incubés du projet Djamtan-Laafi Bala de la commune de Kaya

Ils s’appellent Sayouba BAMOGO, W. Flore OUÉDRAOGO et Colette BAMOGO. Ce sont trois jeunes entrepreneurs qui résident au secteur 6 de Kaya, dans le Centre-Nord du Burkina Faso. Ils ont bénéficié du programme d’incubation du projet Djamtan-Laafi Bala. Selon eux, c’est une expérience unique et riche qui leur a permis d’approfondir leurs connaissances surtout dans le domaine de l’entrepreneuriat. Nous sommes allé à leur rencontre afin de savoir comment se porte leurs activités.

Bénéficier d’une formation en entrepreneuriat est un véritable filet de sécurité pour les futurs entrepreneurs. Elle permet d’acquérir tous les compétences nécessaires pour éviter les pièges de la création d’entreprise. Du haut de ces 20 ans, Sayouba est un déplacé interne de Barsalogho. Il est arrivé à Kaya suite aux incessantes attaques terroristes que connaît le Burkina Faso. Résidant au secteur 6 de la commune de Kaya, ce jeune homme a bénéficié du programme d’incubation des jeunes du projet Djamtan-Laafi Bala. Ce programme lui a permis aujourd’hui de participer à plusieurs formations en entrepreneuriat. Aujourd’hui, il débute dans l’élevage avec seulement 10 000 F CFA. « Ce que j’ai vraiment apprécié lors de ces formations, c’est le sérieux que l’on retrouvait lors des différentes sessions. J’ai appris beaucoup de choses. J’ai appris comment investir dans l’élevage, comment commencer avec juste 10 000 F CFA et s’en sortir. »

Sayouba Bamogo au milieu de ses bébés

Depuis quelque temps déjà, Sayouba arrive à écouler sa marchandise grâce aux stratégies de communication qu’il a apprises lors des différentes sessions de formations dont il a bénéficié. Pour lui, cette stratégie lui permet de répondre aux besoins de la clientèle qui peut rester sur place et se faire livrer la commande. « J’ai une autre approche avec ma clientèle. On a appris plusieurs stratégies pour se faire de la clientèle. Par exemple, on peut aller vers le client au lieu de laisser le client venir à nous. Ça c’est vraiment quelque chose que je ne savais pas. Pour moi, c’est le client qui doit venir chercher sa marchandise. Mais cette façon de faire fidélise la clientèle et crée une certaine confiance. »

Gérante de boutique Orange money, W. Flore OUÉDRAOGO fait également partie du programme d’incubation des jeunes du projet Djamtan-Laafi Bala. Elle a ouvert sa boutique récemment mais les débuts n’étaient pas faciles car elle n’avait pas les techniques nécessaires pour tenir les comptes. Elle nous confie qu’aujourd’hui elle s’en sort mieux grâce aux différentes formations et conseils des coachs et partenaires du projet. « Personnellement je suis ressorti grandi de toutes ces expériences. On nous a parlé de cahier de bord et de référence, chose que je n’utilisais pas. Même si ces derniers temps le marché est morose, on avance quand même avec les connaissances qu’on a acquises », indique-t-elle.

Flore Ouédraogo mettant en pratique ce qu’elle a appris pendant les formations

« L’entrepreneuriat peut être un moyen pour les jeunes de gagner leur vie et améliorer le monde qui les entoure » , selon Colette BAMOGO. « Moi, ce qui a plus retenu mon attention pendant les coachings, c’est le rapport entre le client et le couturier. On nous a appris à bien accueillir le client, à respecter nos rendez-vous et à être honnêtes. Je fais en sorte de respecter tout ça et j’ai remarqué que les clients aiment quand on les chouchoute au lieu de serrer la mine tout le temps », nous raconte-t-elle en souriant.

« Merci au projet djamtan laafi bala pour ces opportunités » dixit Colette Bamogo

En termes de perspectives, tous les trois jeunes incubés du projet Djamtan-Laafi Bala espèrent avoir les moyens de faire grandir leur projet et surtout de partager leurs expériences avec d’autres jeunes, si possible. Ils espèrent que dans les jours à venir le projet Djamtan-Laafi Bala les aide avec un financement ou du matériel pour approfondir leurs activités.

Pour rappel, Djamtan Laafi Bala vise à contribuer à l’empowerment des jeunes, à participer à la gouvernance locale, à la résilience et à la paix dans les régions du Sahel et du Centre-Nord. Dix mille jeunes vont être touchés à travers différentes activités, comme des formations initiales, la participation à des conseils économiques, l’appui à l’entrepreneuriat…

Oumou KONATÉ, Observateur Civitac, Kaya

     

 

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