Développement communautaire participatif : le Laboratoire Citoyennetés échange avec les réseaux des OSC de Boussé et de Toéghin (Plateau-central)

Le Laboratoire Citoyennetés, par le biais de son chargé de programme, Bie TIONO, a échangé, les 16 et 17 mai 2023, autour de l’autonomisation des réseaux d’OSC partenaires du Programme de développement communautaire participatif.

Le chargé du programme a d’abord rappelé le contexte de la mise en place des réseaux d’OSC dans les communes où intervient le Programme de développement communautaire participatif. Il s’agit d’un contexte basé sur la veille citoyenne et bonne gouvernance.

Au niveau de la première phase du programme, il était question d’interpeler l’autorité, mais aussi les citoyens, sur la gestion de la commune. L’objectif visé était d’éviter certaines crises au niveau des communes liées à des incompréhensions.
Quant à la seconde phase, qui a débuté en 2021 et qui prend fin en 2024, elle consistera en un renforcement de capacités des réseaux et en leur autonomisation, ce qui permettra aux réseaux d’exister même après la fin du programme.

Au delà du programme, le réseau doit être une organisation qui s’occupe des questions de veille citoyenne et de promotion de bonne gouvernance. C’est dans ce cadre que le Laboratoire Citoyennetés a jugé bon d’accompagner les réseaux à avoir une reconnaissance officielle à travers l’obtention des récépissés. Il a été rappelé aux réseaux d’OSC que les récépissés ne doivent pas être rangés dans les tiroirs mais doivent plutôt être mis en valeur à travers la recherche d’autres partenaires.

Ensuite, le chargé du programme a relevé la nécessité d’avoir un plan stratégique d’action sur cinq ans car il constitue une des pièces qui peuvent permettre de nouer de nouveaux partenariatx. L’information étant la base de toute d’action, le chargé de programme va plus loin en demandant aux réseaux de mettre en place un comité de trois personnes dans chaque village de la commune, et celui-ci sera chargé de remonter les informations pertinentes de mauvaise gestion, afin de faciliter le travail d’interpellation auprès des autorités. Ce sont des actions qui permettront aux autorités de savoir que ces réseaux existent. Une synergie entre l’autorité et le réseau des OSC contribue à un développement durable de la commune.

Pour les questions d’organisation interne et de respect des textes, les réseaux ont décidé de faire des réunions statutaires car cela participe au dynamisme du réseau. Le réseau doit être un modèle en tenant les réunions de bureau et les AG (Assemblées générales). En plus, le réseau doit avoir une base solide de données qui permet d’archiver les différentes actions et interpellations faites auprès des autorités.

En ce qui concerne la mobilisation des ressources pour mieux conduire les actions des réseaux, le Laboratoire Citoyennetés a recueilli les avis des membres du réseau sur la formule adéquate pour faciliter la recherche de ressources. Pour la plupart des réseaux, un renforcement de capacités serait la bienvenue sur la manière de monter un dossier de recherche de financement. Le secrétaire du réseau de Toéghin a souhaité aussi une aide en ce qui concerne la mise en contact des réseaux et les organismes qui peuvent aider en termes de financement sur un projet en fonction des thématiques.

Au terme des échanges, il ressort que les différents participants ont salué la pertinence des échanges, la qualité du débat et souhaité que des cadres comme celui-ci soient multipliés pour permettre d’améliorer la qualité des actions sur le terrain. Les réseaux ont remercié le LC pour son accompagnement et sa franche collaboration.

Abdramane ZERBO, Observateur Civitac, Plateau-central

Partager sur :