Bobo-Dioulasso : les jeunes sont outillés pour les questions de bonne gouvernance et de démocratie
Le monde universitaire de la ville de Bobo-Dioulasso a bénéficié d’une conférence sur la démocratie et la bonne gouvernance organisée par le GOLI. Cette conférence, qui a lieu après celles de Ouagadougou et de Koudougou, entre dans le cadre d’un forum prévu pour juin 2023.
Le GOLI, Gouvernance and Leadership by Youth, a organisé la 3e conférence Pré-FALGD (Forum africain pour le leadership et la gouvernance démocratique) à Bobo-Dioulasso, ce samedi 20 mai 2023 à partir de 15h30. L’un des grands amphithéâtres de l’Université Nazi-Boni a permis à des centaines d’étudiants de suivre trois communications autour du thème : ‘’Quels leviers pour une participation citoyenne et effective des jeunes dans la gouvernance des collectivités ?’’ Sous la modération de Sonia Farida TIEMTORÉ, présidente des Héroïnes du Faso, et avec des conférenciers tels Arsène SOMDA, chargé de projet du Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD) - qui a représenté le Dr Thomas OUÉDRAOGO, directeur exécutif du CGD -, Abdoul Aziz SIRIMA, président de l’Association Sababou Gnouma, et le Dr Sampawendé Jules TAPSOBA, économiste au FMI - qui est intervenu en ligne -, cette conférence a été le lieu de parler de ce qu’est la démocratie, de ce qu’elle implique, de ce que les jeunes peuvent faire pour consolider cette démocratie et la bonne gouvernance, malgré le régime d’exception que connaît le pays aujourd’hui.
Cette conférence a été le lieu pour rappeler que la notion de bonne gouvernance existe depuis l’antiquité et qu’elle a été mise en pratique au Burkina Faso avant même les années 90 à travers l’auto-ajustement institué sous la Révolution. Cette expression "Bonne Gouvernance" signifie donc l’exercice de l’autorité sur les plans politique, administratif et socio-économique et répond à quatre grands principes qui doivent tous être réunis : la primauté de la règle de droit, la participation citoyenne aux niveaux central et local, la redevabilité et la transparence.
Une lecture de la situation actuelle du Burkina Faso, caractérisée par l’affaiblissement du secteur de la sécurité et deux coups d’État ainsi qu’une politisation de l’Administration, même si une loi sur la dépolitisation introduite par le CGD a été approuvée, montre bien que la démocratie se porte mal.
Concernant la place des jeunes dans la gouvernance, étant donné que les jeunes sont les personnes dont l’âge est compris entre 25 et 35 ans, un constat général permet de remarquer qu’il ya plus de jeunes dans les délégations spéciales et dans l’assemblée législative de Transition que pendant la période d’avant coup d’État, même si le gouvernement ne comprend aucun jeune.
La participation des jeunes et même de l’ensemble des citoyens est un droit fondamental selon l’article 12 de la Constitution. Sans participation citoyenne, il n’ya pas de démocratie. En ce sens, Arsène SOMDA a appelé les jeunes à être plus que des citoyens, parce que « le civisme engage la participation ; être civique c’est être un citoyen en mouvement ».
Abdoul Aziz SIRIMA, quant à lui, a appelé les jeunes à redoubler de courage et à travailler pour l’intérêt général en cherchant à apporter un plus à la société et à faire avancer les causes pour lesquelles ils s’engagent tout en mettant en avant une synergie des différentes associations afin d’avoir plus de résultats et d’impacter plus grandement. Pour finir, Dr TAPSOBA est intervenu sur les questions de leadership des jeunes, nécessaire pour une participation citoyenne effective et efficiente.
D. Mouniratou GOUMBANÉ, Observatrice Civitac, Bobo-Dioulasso
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