Entrepreneuriat : Kaya, Mariam OUÉDRAOGO, un modèle de réussite et de résilience
La coiffure contribue à exprimer notre identité et à modeler l’image que nous présentons au monde extérieur. C’est dans ce contexte que nous nous sommes intéressé au salon de dame OUÉDRAOGO et nous avons effectué un reportage le 19 mai 2023 à Kaya. Passionnée de l’esthétique, particulièrement la coiffure féminine, Mariam OUÉDRAOGO, une jeune dame, se lance dans la coiffure.
Mariam OUÉDRAOGO est une jeune dame survolant la trentaine. C’est une coiffeuse professionnelle, excellant dans la commune de Kaya. Elle nous fait savoir que son choix s’est porté sur la ville de Kaya parce qu’elle est née dans cette ville et sa famille y est. Donc en matière de clientèle elle n’avait pas à s’en faire. « Je suis venue à Kaya parce que je suis proche de mes parents, également ça me permet de mener d’autres activités et le salon est à quelques mètres de ma maison », a-t-elle indiqué.
Mme Ouédraogo s’est formée sur le tas depuis le bas âge car elle dit être passionnée de ce métier. « Ma motivation c’est la passion », exprime-t-elle. Toute petite, elle coiffait les gens, c’est de là qu’est née cette passion qui est devenue pour elle un art. Dans ses palettes de connaissances, on peut citer : la confection des perruques, la manucure-pédicure, des nattes simples, et le fixage des mèches, des tapis, des twists etc.
Depuis sa création en 2020, quand elle était en deuxième année à l’université, grrâce à sa ténacité et sa résilience, elle attire la confiance des partenaires. C’est le cas de SOS village d’enfant. « Le salon a formé pas mal de personnes, particulièrement les filles de SOS village d’enfant, pour une durée de 3 mois et j’ai ajouté un bonus d’un mois », affirme dame OUÉDRAOGO.
A travers son accueil et le travail bien fait, cette coiffeuse attire sa clientèle et elle a une manière propre à elle pour fidéliser ses clientes en diminuant le prix à la troisième coiffure. Elle est une bonne formatrice, car elle met du sérieux dans la formation des jeunes filles qui désirent embrasser le métier de coiffeuse. Valérie OUÉDRAOGO, apprentie devenue employée, affirme : « Quand j’ai commencé à travailler avec ma patronne, y avait beaucoup de choses que je ne maîtrisais pas, mais après 6 mois d’apprentissage, j’ai pu m’appliquer et je peux faire toutes sortes de modèles de coiffure. »
Elle se fait remarquer par sa combattivité et son courage dans son travail. Les filles viennent apprendre le métier avec elle. Ce faisant, la plupart de ses apprenties et employées sont des filles-mères et elle dit avoir préféré ces filles car elles sont plus matures et elles se donnent vraiment au travail. Elle emploie aussi des filles qui sont rémunérées à la fin du mois. « J’ai embauché des filles que je paye, d’autres sont venues pour apprendre, mais je ne prends pas de l’argent pour la formation », soutient elle.
La satisfaction de la clientèle se fait sentir dans la mesure où elles reviennent toujours. C’est le cas de Rosine KAYRA, cliente : « La première fois c’est ma tante qui m’a amenée et l’accueil était chaleureux et la coiffure était admirée par tous. J’étais vraiment satisfaite de ma coiffure, raison pour laquelle je suis revenue encore. »
De même, Madame SESSOUMA, cliente du salon, de renchérir : « Je viens dans ce salon parce que la coiffeuse est une grande sœur. Hormis cette familiarité, c’est une personne qui respecte ses clientes, et elle sait mettre ses clientes à l’aise. Je la félicite et l’encourage. »
Son entreprise apporte un plus dans son quotidien, et elle arrive à subvenir aux besoins de son ménage.
En plus de son professionnalisme, c’est une employeuse au grand cœur qui traite bien ses employées et ses apprenties de la même manière, même celles qui travaillent avec elle en parlent. C’est le cas de Valérie OUÉDRAOGO, employée du salon : « Je travaille dans ce salon il y a plus de deux ans. Depuis tout ce temps je n’ai pas eu de problème avec elle. C’est une personne vraiment sympathique et gentille. S’il y a un problème, elle organise une réunion et elle dit ce qu’elle n’aime pas et nous passons là-dessus sans rancune ».
Comme perspective, Mme OUÉDRAOGO ambitionne de transformer son salon en un centre de formation des jeunes filles en coiffure. Elle exhorte les jeunes filles qui veulent exceller dans la coiffure de s’y mettre.
Pélagie TALO, Observatrice Civitac, Kaya
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