Manni est une ville située à 35 km de Bogandé dans la province de la Gnagna. Sa gendarmerie est difficilement accessible depuis très longtemps à cause du mauvais état de la route. Mais il y a de cela quelques jours, des travaux sont faits pour rendre le passage fluide.

La bordure de la nationale N°18, qui relie la province de la Gnagna à son chef-lieu régional Fada N’gourma et qui traverse la ville de Manni, est en état de dégradation avancée au niveau de la brigade territoriale de gendarmerie de Manni. Un grand fossé se trouve à la devanture de ce service ainsi que celle de la SONAPOST et se prolonge jusqu’au barrage de Manni. Toutes les eaux qui se déversent dans le barrage, passent par ce caniveau. Au fil des années ce fossé s’est agrandi et a rétréci cette route nationale ainsi que la cour de la brigade de gendarmerie. Cette érosion rend inaccessible les locaux de la gendarmerie. Les pandores assistent impuissamment à cette invasion de leur lieu de travail et redoutent le pire avec la saison hivernale qui s’annonce.

Initiative citoyenne de rénovation

Ce lundi 22 mai 2023 nous avons constaté des travaux sur cette route. La population s’est décidée à agir pour résorber ce phénomène qui, depuis longtemps, selon les habitants, devrait être fait. Un membre du bureau des commerçants de Manni explique : « Nous constatons depuis un fossé devant la brigade de gendarmerie. Il ronge la route et rend ce service difficilement accessible aux usagers. Nous, commerçants, avons jugé utile de contribuer à rendre ce service public accessible en érigeant une sorte de pont avec nos propres moyens. Nous avons initié des cotisations et pris des personnes expérimentées pour nous aider dans cette œuvre. C’est aussi notre manière de soutenir nos FDS en ces temps difficile. »

Fossé en cours de réparation

Nous avons recueilli quelques témoignages de la population par rapport à cette initiative. Selon M. TINDANO, ancien transporteur, affirme : « Nous éprouvons des difficultés pour passer devant la gendarmerie de Manni à cause de ce fossé surtout les jours du marché. Nous remercions les commerçants pour leur initiative. » Il ajoute qu’il est important que nous cultivions l’esprit du travail d’intérêt général, légué par le père de la révolution Thomas SANKARA.

S.C, observatrice CIVITAC/ Bogandé