Quarante femmes, composées de personnes déplacées internes et populations hôtes, ont bénéficié d’une formation en saponification le samedi 3 juin 2023 à Tenkodogo. Cette formation, initiée par les Volontaires des Nations unies, vise à promouvoir l’insertion socio-économique des femmes et la cohésion sociale.

L’autonomisation financière des femmes du Burkina Faso est une priorité pour les Volontaires des Nations unies. L’initiative de former des femmes de la région du Centre-EST en saponification est née du constat que de nombreuses femmes ont des compétences et ont besoin de les renforcer. Pour les Volontaires des Nations unies, apprendre aux femmes à fabriquer leur propre savon est une opportunité pour elles de fabriquer le savon qui répond à leurs besoins. Mme ZOURÉ, née TIEMTORÉ, assistante du Programme des Volontaires des Nations unies, se réjouit de l’intérêt que les femmes ont porté à cette formation : « C’est une grande satisfaction de voir des femmes très dynamiques qui ont le désir d’apprendre. Nous pensons que cette formation entre dans le cadre de leur autonomisation et va leur permettre de subvenir au quotidien à leurs besoins. Nous disons merci à nos partenaires qui nous ont permis de tenir cette formation au profit de ces femmes. »

Face à la formatrice, les femmes apprennent les outils et techniques de la saponification.

Pour Pascaline COMPAORÉ, volontaire et spécialiste en Genre et Développement dans le projet ‘’Gouvernance locale et Cohésion sociale’’ (Golcos) dans la région du Centre-Est, la formation pour la quarantaine de femmes vient répondre au besoin des femmes dans le volet cohésion sociale. Pour elle, rassembler des femmes déplacées internes et populations hôtes contribue au renforcement de la cohésion sociale.

Les femmes déplacées internes et populations hôtes, en plus des connaissances en saponification, sont favorables à la cohésion sociale.

Elle encourage ces femmes à capitaliser leur expérience dans le domaine des coopératives ou en association. Mme COMPAORÉ souligne qu’après cette formation il y aura un suivi qui va permettre aux femmes d’atteindre leur objectif, celui de leur insertion socio-économique.

Les bénéficiaires, quant à elles, affirment être en mesure de fabriquer le savon liquide et kabacourou. Catherine NANA, représentant les femmes bénéficiaires, salue l’initiative des VNU. « Nous avons suivi tout le processus de fabrication du savon. Nous avons appris les outils et les techniques. Nous pouvons faire nos propres savons », affirme-t-elle. Elle a tenu, au nom de toutes les femmes de Tenkodogo, à remercier les initiateurs du projet de formation et les partenaires qui ont bien voulu leur offrir cette opportunité.

Au terme de cette formation, les femmes vont bénéficier d’une sensibilisation sur le leadership féminin. Elle aura également pour effet de contribuer à une meilleure organisation des femmes et à leur pleine participation au développement économique local de la région, soutient les Volontaires du Programme des Volontaires des Nations unies.

Gérard BÉOGO, Observateur Civitac, Tenkodogo