Programme d’urgence pour le Sahel : ce qu’il en est après plus d’une année de mise en œuvre
En faveur de la troisième session ordinaire du cadre de concertation régional du Sahel, qui a eu lieu dans la salle de réunions du gouvernorat le 6 décembre 2018, la question du Programme d’urgence pour le Sahel a suscité un grand intérêt de la part des participants. Une occasion de faire le point sur l’état d’exécution du programme et les difficultés rencontrées dans sa mise en œuvre.
Lancé officiellement le 4 août 2017, le Programme d’urgence pour le Sahel (PUS) constitue une réponse du Gouvernement burkinabè à l’insécurité dans la région. L’objectif global étant l’amélioration de la sécurisation des personnes et des biens dans le Sahel. Cela passe par l’atteinte d’un certain nombre d’objectifs spécifiques que sont l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base et la résilience des populations, l’amélioration de la gouvernance administrative et locale, le renforcement de la sécurité des populations et de leurs biens.
Après plus d’une année de mise en œuvre, il était nécessaire de marquer une halte afin de faire le point sur l’état d’avancement des travaux. A ce niveau, il faut noter que plusieurs réalisations ont vu le jour, au nombre desquelles la construction de maternités, de systèmes d’adduction d’eau potable, de latrines publiques, de magasins de warrantage, de marchés de bétail. A cela s’ajoutent aussi la réalisation de forages, l’aménagement de bas-fonds, l’octroi d’engrais, de matériels agricoles, d’animaux de trait, la formation des jeunes. Ces différentes réalisations sont réparties dans plusieurs communes et villages des quatre provinces de la région, à savoir le Soum, le Séno, le Yaggha et l’Oudalan.
Comme toute œuvre humaine, des difficultés n’ont pas manqué dans l’exécution des travaux. L’on note un retard de transmission des rapports d’activités, la faible appropriation de la philosophie du programme par les populations et acteurs concernés, les blocages dans le processus de passation des marchés, l’insuffisance de ressources pour le financement du suivi terrain et la communication du PUS. Toujours dans cette même dynamique de listing des insuffisances, beaucoup de maires ont déploré leur non-implication dans la conduite de certaines activités. Pire, beaucoup ont été surpris d’entendre que des infrastructures ont été réalisées dans leur localité alors qu’il n’en est rien.
Quelques participants à la session.
Et pour y remédier, il a été préconisé, entre autres, l’implication des premiers responsables des ministères dans le suivi du PUS, des actions de communication sur le PUS, des mesures d’anticipation pour la passation rapide des marchés, la mobilisation de ressources suffisantes pour l’exécution des actions de suivi de terrain. L’aspect communication est revenu dans les différentes interventions. Comme quoi, il y a nécessité d’améliorer ce volet afin que les uns et les autres se sentent impliqués, car la mise en œuvre efficace du programme dépendra de l’implication effective de tous les acteurs.
Romuald Windenonga OUEDRAOGO, Observateur Civitac Dori
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