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Région des Haut-Bassins : le CGD renforce les compétences des journalistes sur les questions des Droits de l’Homme

Plus d’une vingtaine de journalistes de la ville de Bobo-Dioulasso ont bénéficié d’une formation en journalisme et Droits de l’Homme ce mardi 11 juillet 2023, dans la salle de conférences du gouvernorat. Cette initiative du Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD) vise à outiller les acteurs de la presse pour une meilleure compréhension des Droits de l’Homme dans le contexte d’insécurité que connaît le pays des Hommes intègres.

Le CGD a organisé une journée de formation au profit des journalistes de la région des Hauts-Bassins ce mardi 11 juillet 2023. Axée sur les Droits humains, cette formation a pour but d’outiller les journalistes en la matière mais également de renforcer leurs compétences en matière de traitement de l’information liée aux questions des Droits de l’Homme dans le contexte de crise sécuritaire et humanitaire que connaît le Burkina Faso. Ceci devrait leur permettre de jouer pleinement leur rôle au profit de toutes les couches sociales de la Nation et s’inscrit dans le cadre du plan d’action du CGD pour mettre l’accent sur le rôle du journaliste dans la promotion et la protection des Droits humains. Selon Arsène SOMDA, chef de programme du CGD, les journalistes sont les personnes qui mettent en lumière les cas de violence des Droits de l’Homme et se présentent comme des canaux privilégiés de vulgarisation des actions de promotion des Droits humains. « Il est important que les journalistes puissent contribuer, dans ce contexte de crise humanitaire, d’instabilité politique et de fragilité, à la promotion et à la protection des Droits humains, parce que la fragilité (de l’État) peut être source de violation des Droits humains. » Les journalistes sont donc des acteurs majeurs de la promotion des Droits humains en contribuant à faire respecter le droit à l’information des citoyens, ce qui contribue également au renforcement de l’État de droit.

Diakalya TRAORÉ et Arsène SOMDA.

Selon Mélissa BÉNAO, de la Radio municipale, cette formation est importante. « Nous pensons être bien outillés maintenant pour aller sur le terrain, défendre le citoyen lambda et nous défendre également sur ces questions. » Avec le juge Diakalya TRAORÉ, magistrat et Secrétaire général du syndicat des magistrats, la formation a permis une exposition détaillée des Droits humains, la présentation de la responsabilité de l’État burkinabè dans la mise en œuvre et le respect des Droits de l’Homme et, pour finir, la définition du rôle du journaliste dans la mise en œuvre des Droits de l’Homme.

Mélissa BÉNAO.

Cette formation a été également le lieu pour les journalistes participants de réfléchir concrètement à leur rôle dans le contexte de crise que connaît le Burkina Faso, à la manière d’aborder les questions relatives aux Droits de l’Homme et à ce qu’ils peuvent apporter au travers de leur métier. Il en ressort clairement que le journaliste peut s’approprier le contenu des Droits humains à travers les formations et les sensibilisations, critiquer les politiques publiques peu respectueuses de ces droits, dénoncer les cas de violation par voie de presse, s’intéresser au journalisme d’investigation, revendiquer un choix idéologique plus respectueux des masses populaires et, également, saisir les juridictions compétentes.

Un aperçu des participants.

Avec le formateur, ils ont également pu faire le tour de certaines affaires en lien avec la presse, notamment le cas Norbert Zongo. Pour Adjara Djamilatou COULIBALY, de Ouest Info, la formation a été enrichissante vu son aspect sensible qui amène les journalistes à l’éviter. « En tant que journaliste, nous savons maintenant comment aider les personnes déplacées internes à s’approprier leurs droits et à pouvoir en jouir », conclut-elle.

Pour rappel, le Centre pour la Gouvernance Démocratique a mis en place un réseau de journalistes à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso afin de les outiller sur les questions de gouvernance, d’État de droit et sur d’autres volets, dont le suivi des politiques publiques, la paix, la justice, la sécurité, le genre et l’inclusion.

D. Mouniratou GOUMBANÉ, Observatrice Civitac, Bobo-Dioulasso

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