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Le respect des Couleurs nationales : un devoir citoyen

Ils sont nombreux, les Burkinabè qui ne respectent pas les Couleurs nationales, soit par ignorance, soit par mépris. Dans tous les cas, il est impératif d’inculquer aux citoyens le sens du respect de ces Couleurs qui ne sont autres que la représentation de l’histoire de notre pays et de ses valeurs. La Direction régionale des Droits humains et de la Promotion civique du Sahel ne manque pas, à chaque fois que l’opportunité se présente, de sensibiliser les citoyens à plus de civisme. C’est ainsi qu’à l’occasion de la journée porte ouverte de son Centre d’écoute et de documentation sur les droits humains le 18 décembre 2018, Zakaria BAYOULOU, Directeur régional des Droits humains et de la Promotion civique du Sahel, est revenu sur le respect du drapeau national, plus important symbole au Burkina Faso.

En rappel, c’est le 4 août 1984 que le Burkina Faso, en changeant de nom, donné par le colon qui était la Haute-Volta, va changer effectivement de drapeau. Sous la Haute-Volta, le drapeau était composé de trois bandes horizontales (noire, blanche et rouge), du haut en bas, et de dimensions égales. Ces trois bandes représentaient les trois affluents du fleuve Volta qui irrigue le pays, à savoir la Volta noire, la Volta blanche et la Volta rouge.
Lorsque le jeune capitaine Thomas Sankara accéda au pouvoir, il affiche une volonté certaine de rompre le cordon ombilical avec le colon : la Haute-Volta est rebaptisée BURKINA FASO, qui signifie Terre des Hommes intègres ; le drapeau est également changé et est désormais composé de deux bandes horizontales, rouge et verte, de dimensions égales (le rouge en haut et le vert en bas), et au milieu des deux bandes, une étoile jaune à cinq branches.

La signification de ces différentes couleurs

Le rouge symbolise le sang versé hier, aujourd’hui et demain par les martyrs de la Révolution pour en assurer la victoire. Par extension, il représente tous les sacrifices du peuple burkinabè.
Le vert symbolise la diversité de richesses agricoles de notre peuple. Il renvoie à la capacité du peuple burkinabè de parvenir à l’autosuffisance alimentaire, à l’abondance agricole et à se libérer ainsi de l’assistanat, de la dépendance des autres.
L’étoile jaune, sous la Révolution, symbolisait le guide idéologique de la Révolution démocratique et populaire dans sa marche radieuse. Élargie à l’actualité, l’étoile jaune symbolise la vision et la perfection qui doivent guider le peuple dans la conquête de l’avenir.
Le drapeau du Burkina Faso est encore appelé Couleurs nationales burkinabè ou emblème et constitue l’un des quatre symboles de la nation. Les autres étant les armoiries, l’hymne national et la devise (article 34 de la Constitution révisée par la loi 072-2015/CNT du 05 novembre 2015 et promulguée par le décret n°2015-1396/PRES-TRANS du 26 novembre 2015).

Pourquoi respecter les Couleurs nationales

Témoignage de l’existence de l’État : le drapeau - ou emblème ou Couleurs nationales - représente d’abord le pays. Partout sur le globe et même au-delà, dès lors qu’on voit flotter le drapeau du Burkina Faso, cela signifie la présence du Burkina Faso à ce lieu, ou encore la présence d’intérêt burkinabè. Le drapeau est donc l’expression de l’existence du pays. Respecter le drapeau c’est donc affirmer l’existence de l’État du Burkina Faso.
Expression de la souveraineté de l’État : le drapeau du Burkina Faso est l’expression de la souveraineté du Burkina Faso dans le concert des nations. Il exprime son égalité avec les autres pays. C’est en ce sens que Thomas Sankara disait : « Si les États-Unis sont une puissance, le Burkina en est une autre. » Respecter le drapeau, c’est témoigner de la souveraineté du Burkina Faso et s’engager à consolider cette souveraineté.
Preuve de citoyenneté et d’amour : Le respect du drapeau relève de la citoyenneté ; il est l’expression de son amour pour sa patrie. La manière dont un Burkinabè respecte le drapeau burkinabè n’est pas la même qu’un non-Burkinabè. Le non-Burkinabè respecte le drapeau du Burkina Faso pour créer ou renforcer ses relations avec le Burkina Faso ou les Burkinabè.
Preuve de l’attachement aux règles de savoir-vivre burkinabè : respecter le drapeau, c’est se conformer à une valeur sociale burkinabè. Il existe un certain nombre de valeurs qui fondent la société burkinabè. L’individu qui ne respecte pas ces valeurs va à l’encontre de la société et s’expose à la réprobation et à la colère de cette société. Parmi ces valeurs figure bien le respect des Couleurs nationales.

Comment respecter les couleurs nationales

Trois étapes sont nécessaires à connaître pour rendre aux Couleurs nationales le respect qu’il faut. Il y a le passage du drapeau qui est considéré lorsque le drapeau est plié et porté dans les mains par un porteur pour aller le hisser ou pour le faire entrer. Au passage du drapeau, des obligations pèsent sur deux personnes : celui qui le porte et sur celui qui le voit passer. Ainsi le porteur doit tenir respectueusement dans ses deux mains, les bras à moitié tendus, le drapeau. Il marchera à pas rassuré et certain, le regard uniquement fixé dans le sens où il va, ne regarde ni à gauche ni à droit, encore moins derrière, n’adresse la parole à personne jusqu’à destination (qui peut être le dépôt ou l’attachement du drapeau au fil du mât). Il veillera à ne pas laisser le drapeau toucher le sol. Celui qui voit le drapeau passer doit immédiatement et vigoureusement se tenir debout face à celui-ci, ne regarde ni à gauche ni à droite, n’adresse la parole à personne jusqu’à ce que le drapeau disparaisse de sa vue ou qu’il soit attaché au fil du mât.
La levée du drapeau. Au moment de la levée ou montée et de la descente, les mêmes obligations du moment de passage pèsent sur les mêmes personnes (celui qui hisse et le présent). En plus de ne pas parler, de ne regarder ailleurs que le drapeau qui monte ou descend, l’hymne national (un des quatre symboles de la nation) peut être entonné en chœur (décret N°2018-0511/PRES/GC du 25 juin 2018 portant règlementation de l’exécution de l’hymne national). Dans ce cas, celui qui monte ou descend prendra le soin de correspondre la fin de la montée ou de la descente à la fin de l’hymne national.
La descente du drapeau. Le drapeau descendu est soigneusement plié en quatre de sorte à disposer le rouge en haut. Les présents attendent que le drapeau rentre, signalé par un coup de sifflet, pour rompre leur station figée. Et c‘est seulement à ce moment que le devoir citoyen est accompli par le respect de ces règles minima. Il est vivement souhaité de constituer des rangs au moment de la montée ou de la descente des Couleurs.

Les sanctions en cas d’offense aux couleurs nationales

En cas de non-respect du drapeau national, il y a deux types de sanctions encourues. La sanction sociale, constituée essentiellement par la réprobation sociale. Il y a aussi la sanction pénale. Le chapitre I du titre V du Code pénal est consacré aux atteintes au drapeau et aux symboles de l’État. L’article 351-1 dispose : « Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une amende de 250 000 à 1 500 000 le fait, au cours d’une manifestation organisée ou règlementée par l’autorité publique, d’outrager publiquement l’hymne national ou le drapeau national. La peine est d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 300 000 à 3 000 000 lorsque l’outrage est commis en union.
Article 351-2 : « Hors le cas prévu par l’article 351-1 (…), est puni du Code pénal d’une peine d’emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une amende de 250 000 à 1 500 000 le fait, pour quiconque, lorsqu’il est commis dans des conditions de nature à troubler l’ordre public et dans l’intention d’outrager le drapeau national, de détruire celui-ci, le détériorer, ou l’utiliser de manière dégradante dans un lieu public ou ouvert au public ; pour l’auteur de tels faits, même commis dans un lieu privé, de diffuser ou faire diffuser l’enregistrement d’images relatives à leur commission. En cas de récidive, la peine est un emprisonnement de quatre mois à quatre ans et d’une amende qui ne peut être inférieure au double de l’amende prononcée lors de la première condamnation. »
Aux termes de l’article 34 de la nouvelle Constitution révisée par la loi 072-2015/CNT du 05 novembre 2015 et promulguée par le décret n°2015-1396/PRES-TRANS du 26 novembre 2015 : « Les symboles de la Nation sont constitués d’un emblème, d’armoiries, d’un hymne et d’une devise. L’emblème est le drapeau tricolore de forme rectangulaire et horizontale, rouge et vert avec, en son centre, une étoile jaune or à cinq branches. La loi détermine les armoiries ainsi que la signification des éléments constitutifs. L’hymne national est le Di-Taa-Niyè, chant de la victoire, du salut. La devise est : Unité – Progrès – Justice. »

Romuald Windenonga OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Dori

     

 

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