Ce jeudi 27 Juillet 2023, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien KARGOUGOU, a annoncé plus de 11 millions de cas de paludisme au Burkina Faso. Cette information a été donnée à travers une conférence de presse du gouvernement.

Le paludisme, depuis bon nombre d’années, fait partie des causes majeures de la mortalité en Afrique, et surtout au Burkina Faso. Comment venir à bout de cette maladie qui décime les populations, surtout les plus vulnérables que sont les enfants de moins de 5 ans ? En 2022, le Burkina Faso a enregistré plus de 11 millions de cas de paludisme, avec au total plus de 4 000 décès, dont 2 925 enfants de moins de 5 ans.

Pour pallier cette situation, le gouvernement pose des actions fortes. En effet, il est envisagé une campagne de vaccination contre le paludisme des enfants de 5 à 17 mois en 2024. Un million de doses du vaccin R 21 permettront de couvrir ces enfants dans 27 districts sanitaires identifiés en fonction de leurs fortes létalités. Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien KARGOUGOU, a soutenu que la recherche sur le vaccin R 21 conduite au Burkina Faso, travers ses résultats satisfaisants, a homologué ce vaccin.

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien KARGOUGOU.

De plus, toujours selon le Dr Robert Lucien KARGOUGOU : « Au cours de l’année 2022, 14 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MILDA) ont été distribuées au Burkina. Il en est de même pour ce qui est de la chimio-prévention du paludisme, qui a été faite au cours du passage P0 tenu durant ce mois de juillet 2023 et qui a concerné 70 districts sanitaires ». Cette action permet de réduire à près de 60% le nombre de cas de paludisme.

Le ministre en charge de la Santé et de l’Hygiène a lancé un cri de cœur à la population, afin qu’elle adhère massivement aux stratégies de lutte pour l’éradication du paludisme de nos contrées.

Quelques participants à la conférence de presse.

Il n’a pas manqué de saluer les résultats très satisfaisants de l’unité clinique de recherche de Nanoro dirigée par le Pr Halidou TINTO, qui a permis de mettre en place le vaccin contre la paludisme R 21. « C’est une arme majeure qui va compléter le dispositif pour que nous puissions aller vers l’élimination du paludisme au Burkina Faso », a-t-il affirmé.

Rosine LOMPO, Observatrice Civitac, Ouagadougou