Bobo-Dioulasso : le Festib met l’intégration au coeur de la cohésion sociale
La Maison de la Culture de Bobo-Dioulasso a accueilli la conférence organisée dans le cadre de la cinquième édition du Festival de l’intégration de Bobo. Cette conférence a porté sur le thème : "La culture, un levier de promotion des valeurs d’intégrité et de cohésion". Elle a été donnée par le Dr Dramane KONATÉ.
Le Festival de l’intégration de Bobo (festib) organise sa cinquième édition du 28 au 30 juillet 2023 à la Maison de la Culture. Dans ce cadre, une conférence placée sous le thème "La culture, un levier de promotion des valeurs d’intégrité et de cohésion" a été organisée le 28 juillet à 16h avec le Dr Dramane KONATÉ comme conférencier. Dans son intervention, celui-ci a relevé l’importance de l’intégration dans la construction d’une cohésion sociale. Cependant, cette intégration ne pouvait exister tant que les Burkinabè ne se connaissent pas les uns les autres en termes de culture et de valeurs.
Dans ses propos, il est également ressorti que la situation actuelle du Burkina Faso met ses fils et filles au défi de la concrétisation de la cohésion sociale. Cette cohésion sociale est malheureusement recherchée en mettant de côté une de ses composantes cruciales : l’intégration. Ce volet, confié au ministère des Affaires étrangères, se base sur la situation des étrangers vivant au Burkina Faso, nationalisés ou pas, tandis qu’à l’interne, le Burkina Faso compte une soixantaine d’ethnies différentes dans le vécu desquelles l’intégration occupe une place des plus importantes. S’il y avait une véritable intégration, gage de la cohésion sociale, le Burkina Faso ne serait pas dans cette crise multidimensionnelle. Cette intégration qui pourrait se faire par assimilation ou par métissage pourrait venir à bout de la déchirure sociale et de ses conséquences : perte de valeurs, la jeunesse en quête de repères, développement de l’individualisme, malhonnêteté politique et surtout l’ethnicisme et l’ethnocentrisme qui consistent à ne s’identifier qu’à son ethnie et à rejeter automatiquement les autres que l’on voit en tant qu’ennemis intimes ou envahisseurs.
Pour lui, bannir l’ethnicisme et le régionalisme du processus électoral, les partis politiques de la tradition et les autorités religieuses de la politique sont trois défis qui permettront une réelle intégration intercommunautaire et intracommunautaire.
En outre, la cohésion sociale pourrait être restaurée à travers les éléments suivants : fortifier les valeurs de référence et les valeurs spirituelles en lien avec la cohésion sociale, le dialogue interreligieux, le renforcement des initiatives de journées des communautés pour faire la promotion des brassages culturels, l’écriture de monographies des ethnies pour permettre aux Burkinabè de connaître les ethnies existantes au Burkina Faso, la création des musées communautaires ou musées des civilisations dans toutes les régions ou toutes les provinces pour mieux faire connaître les cultures et les spiritualités, l’alliance et la parenté à plaisanterie. Tout ceci pourrait devenir une réalité à travers un "recours aux sources".
D. Mouniratou GOUMBANÉ, Observatrice Civitac, Bobo-Dioulasso
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