C’est par la présentation de Armand Kaboré, Secrétaire Permanent du Laboratoire Citoyennetés, sur le bilan du partenariat avec les radios que les travaux de l’atelier ont débuté. Dans son allocution, il a fait ressortir les acquis, les réalisations, les appréciations et les défis de la première phase du partenariat avec les radios. Il s’agit, entre autres, du renforcement de capacités des radios, le soutien à la production des journalistes, la diffusion des délibérations des sessions, la diffusion des émissions thématiques (sécurité, genre, état civil, foncier). Cependant, pour la nouvelle phase, les défis qui sont à relever portent sur les questions de l’insécurité, l’économie des médias, la relève de la formation. Plusieurs échanges autour du bilan ont mis fin à cet exercice. A la suite, s’en est suivi un panel avec trois communications sur le thème « Etre journaliste dans une radio de proximité ».
La première communication a été faite par le Directeur de l’IPERMIC, Dr Firmin GOUBA, et portait sur « L’information de presse et la communication municipale : antagonisme et complémentarité ». La seconde, très enrichissante présentée par l’ISTIC, portait sur « La prise en compte du genre dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information journalistique ». La radio Voix du paysan de Ouahigouya, auteure de la 3e communication, portait sur « L’accès aux sources d’information : réalité, contrainte et stratégie ». De la synthèse de toutes ces communications, l’on retient surtout la notion de complémentarité entre Information et Communication, c’est-à-dire que l’une a besoin de l’autre, et vice versa, pour une bonne pratique du métier de journaliste dans une radio de proximité.

Le panel a fait place à la cérémonie officielle de lancement des activités d’appui aux médias dans 4 régions du Burkina Faso et de la série « Moi et ma Cité ». Le mot de bienvenue a été prononcé par le Président du Laboratoire Citoyennetés, Raogo Antoine SAWADOGO. Il a remercié les partenaires techniques et financiers, représentés par la représentante du Bureau de la Coopération suisse, et aussi l’ensemble des participants venus des différentes régions. Le discours marquant la cérémonie d’ouverture a été prononcé par Mme Hortense ZIBA, Secrétaire générale du ministère de la Communication représentant le ministre de la Communication. Pour le Labo, les radios sont des acteurs incontournables pour la promotion de la gouvernance locale et permettent ainsi de réduire le gap entre les gouvernants et les gouvernés.

Pour cette nouvelle phase prévue de 2018 à 2022, ce sont environ 500 millions de francs CFA qui seront mobilisés sous forme d’appui direct, de formation, de partage d’expériences au profit d’une trentaine de radios. Par ailleurs, pour cette nouvelle collaboration, le LC entend « développer des programmes de formation des journalistes en partenariat avec des institutions telles que l’ISTIC et l’IPERMIC », a laissé entendre le Secrétaire Permanent du Labo. Ce dernier a aussi ajouté qu’une réflexion sur la pratique du journalisme au niveau local est prévue.

Mise en ligne des meilleures productions
L’une des innovations prévues, selon les acteurs, sera la mise en ligne des meilleures productions sur une plateforme d’information et de mutualisation des savoirs et savoir-faire locaux, la plateforme CIVITAC.
Enfin, au cours de l’atelier, les parties prenantes ont eu l’occasion de découvrir un extrait de la série radiophonique « Moi et ma Cité », entièrement produite par des acteurs des collectivités territoriales. La série aborde plusieurs thèmes, telles l’éducation, l’insécurité, la justice, etc.
Le Laboratoire Citoyennetés se propose, à travers cette journée d’échanges, d’aider à relever les défis en matière de sécurité des journalistes et ceux de l’économie des médias et de la formation d’ici à 2022.

Drabo Fanta, Observatrice Civitac, Fada N’Gourma