Depuis 2015, le Burkina traverse une crise sécuritaire sans précédent suite aux attaques de plus en plus récurrentes. Consciente de la gravité et de la dégradation continue de la situation sécuritaire et socio humaine, l’association Paspaongo des opérateurs économiques de la région de Centre-Nord a organisé le 29 juillet 2023 une journée du vivre-ensemble à Kaya.

« Vaincre le terrorisme dans le Centre-Nord par le recours à nos valeurs traditionnelles, religieuses et communautaires », tel est l’objectif que s’est fixé l’Association Paspaongo des opérateurs économiques du Centre-Nord pour venir à bout de l’hydre terroriste.
A travers cette journée du vivre-ensemble, les initiateurs ambitionnent de proposer des solutions endogènes à la résolution de la crise sécuritaire ambiante et poser les bases d’un vivre-ensemble des différentes communautés qui composent la région.

Les différentes salutations adressées à Naaba SIGUIRI, Dima de Boussouma

Il a été organisé pour cette activité, des prières collectives, des communications, une remise de dons divers collectés par l’Association Paspaongo des opérateurs économiques du Centre-Nord, des rites pour la paix et le vivre-ensemble et des animations artistiques. Selon le comité d’organisation, les différentes activités ont pour but de fédérer les synergies de tous les composants socio-linguistiques de la région du Centre-Nord.
C’est dans cet esprit que l’évènement a été placé sous l’égide de sa majesté le Naaba Siguiri, Dima de Boussouma ; de son Eminence Philipe Cardinale Ouédraogo, archevêque métropolitain de Ouagadougou ; El Hadj Aboubacar Sana, président de l’Association Paspaongo des opérateurs économiques du Centre-Nord et le Président d’honneur de la communauté musulmane du Burkina ; du pasteur Théodore Sawadogo, Président régional de la Fédération des Eglises et missions évangéliques du Centre-Nord.

Naaba SIGUIRI (Dima de Boussouma) et ses ministres

Rappelons qu’au début de la crise sécuritaire dans le Centre-Nord, suite aux attaques de Yirgou le 1er janvier 2019, un important travail de médiation et de cohésion sociale avait été effectué par les leaders coutumiers et religieux avec à leur tête, le Dima de Boussouma, Philippe Cardinale Ouédraogo, l’ancien président de la communauté musulmane El Hadj Abdoul Rasmané Sana. Il a été retenu que les Peulhs construisent les maisons des Mossis et vice-versa et tout afin de parvenir à une réconciliation véritable.

Pélagie TALO, Observatrice CIVITAC, Kaya