Manga : les agriculteurs nourrissent l’espoir d’une bonne récolte
A Manga, les agricultures, entre espoir et incertitude d’une bonne récolte, continuent de labourer leurs périmètres. Ce 11 septembre 2023, nous avons parcouru les villages de Siltoko, Zamscé, Louré à la rencontre d’agriculteurs. Une bonne récolte permettra de combler le manque à gagner au niveau national.
La saison hivernale bat son plein à Manga comme partout au Burkina Faso. Elle a commencé timidement avec des pluies capricieuses, empêchant ainsi les travaux champêtres. Ce 11 septembre 2023, nous avons échangé avec des agriculteurs dans leurs champs en pleine activité. Leurs appréciations sur la pluviométrie sont diverses. Si pour certains agriculteurs le sourire est aux lèvres, d’autres, par contre, se gardent de sourire car inquiets de la bonne fin de la saison.
Entourée de ses deux enfants venus l’aider dans son champ de maïs, Mme SIMPORÉ nourrit l’espoir de faire une bonne récolte cette saison par rapport à la précédente. « La saison nous a inquiétés au départ, mais aujourd’hui je peux sourire. Mon champ de maïs donne de l’espoir quant à avoir une bonne récolte à la fin de la saison. Les pieds de maïs ont des épis qui ne demandent que quelques fines pluies pour être prêts à être récoltés », a-t-elle laissé entendre. Avec le même espoir, Herman KONDITAMDÉ, agriculteur à Louré, dit s’inquiéter moins pour sa production agricole. Pour lui, malgré le début timide de la saison, il espère récolter au moins 15 sacs de 100 Kg de maïs. « J’ai moins peur quand je regarde ma production. J’espère récolter au moins 15 sacs de maïs sans compter les autres céréales », nous confie-t-il.
Contrairement à Mme SIMPORÉ et à M. KONDITAMDÉ, d’autres agriculteurs ont la mine pâle d’inquiétude. Et Ignace KABORÉ, à Siltoko, est dans cette situation. Avec des semences qui croissent difficilement en raison des premières poches de sécheresse, l’incertitude est le sentiment partagé par ces producteurs. « Mes premières semences ont pourri par manque de pluie. J’ai dû ressemer. Ce léger retard et tous ces caprices de dame Nature font que mes dernières semences ont besoin d’assez d’eau pour la croissance et la floraison. » Comme M. KABORÉ, la peur se lit sur le visage de Abzèta OUÉDRAOGO à Zamscé. La soixantaine bien sonnée, Mme OUÉDRAOGO, sous le poids de l’âge, désherbait son champ de millet. Elle s’en remet à la volonté de Dieu et aux caprices de la pluie.
Dans l’ensemble, malgré le début timide, l’espoir d’une bonne récolte est permis à Manga et environs. Une bonne récolte viendra soutenir l’aide humanitaire au regard de la situation sécuritaire qui crée un manque à combler.
Wilfried Hugues ZONGO, Observateur Civitac, Manga
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