A Manga, Célestin TIENDREBÉOGO est l’un des jeunes entrepreneurs agrosylvo-pastoraux. Enseignant de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) de profession, il est le promoteur de Wend Guudi Élevage. Nous l’avons rencontré ce 15 septembre 2023 dans sa boutique. Il nous parle de ses débuts, de ses ambitions dans son domaine d’entrepreneuriat.

L’entrepreneuriat est de nos jours le chemin le plus prisé des jeunes en quête d’emploi. Le Gouvernement burkinabè a d’ailleurs encouragé toutes les couches socioprofessionnelles à entreprendre pour participer au redressement de l’économie nationale. Célestin TIENDREBÉOGO est l’un des jeunes investis dans l’entrepreneuriat - bien que salarié de l’Etat - avant l’appel des autorités publiques. Il est le promoteur de Wend-Guudi Élevage, sis à Manga, en face du Lycée provincial Naba Baongo. L’entreprise propose les services de vente de poussins, de fabrication et vente de couveuses, de poussinières, des aliments poussins, des aliments de ponte, des abreuvoirs, des fourneaux chauffants et autres.

Ambitieux, M. TIENDREBÉOGO rêve de transformer Wend-Guudi Élevage en un centre de référence en agrosylvopastoral dans la région du Centre-Sud. Ainsi, il a lancé le Centre de formation (CFOR) Wend-Guudi Élevage. Ce centre en gestation sera un complexe comportant une boutique de vente des produits d’élevage, d’une ferme pour faire de l’agriculture bio et hors sol et un cadre de formation aux métiers de l’aviculture. Pour le promoteur, ce CFOR répondra à un besoin de formation de compétences dans la région du Centre-Sud.

Une couveuse fabriquée par M. TIENDREBÉOGO.

Mais d’où lui vient cette passion pour l’aviculture ? A cette question l’enseignant-aviculteur dit avoir découvert l’élevage pendant ses années de lycée, et depuis lors, il n’a cessé de chérir l’idée de lancer une entreprise dans le domaine. « C’est depuis le collège que l’envie d’entreprendre est née, grâce à certains cours suivis. De la classe de 6e en 3e, nous faisions un cours dénommé Économie Sociale et Familiale (ESF), qui comprenait deux volets : l’élevage et le jardinage. C’est de là qu’est née cette passion pour l’élevage, plus précisément l’aviculture », confie-t-il.

Quant à la vente, elle est en baisse, selon M. TIENDREBÉOGO, qui pointe du doigt la concurrence déloyale. Parallèlement à la mévente, l’enseignant-aviculteur dit connaître des difficultés majoritairement liées au transport, à la commande de certains produits et au découragement des éleveurs. Mais il dit ne pas se décourager de son chiffre d’affaires par rapport aux années précédentes au regard du contexte économique national. Il dit également rester confiant quant à l’avenir de l’aviculture à Manga.

La plaque d’indication de Wend Guudi Élevage.

Parlant du regard de ses collègues, de ses élèves ou de la population d’une manière générale, l’enseignant-aviculteur nous confie qu’il n’est pas complètement négatif. Car certains l’apprécient, d’autres, par contre, non. Ce qui ne constitue pas un frein aux activités de M. TIENDREBÉOGO. D’ailleurs, il invite les jeunes en quête d’emploi et toute personne qui nourrit le rêve de se lancer dans l’entrepreneuriat à s’investir dans l’aviculture, qui est un domaine prometteur, à l’entendre.

Wilfried Hugues ZONGO, Observateur Civitac, Manga