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Manga/Centre-Sud : Jean ZIDA, enseignant en soudure métallique, appelle les jeunes à s’intéresser à l’Enseignement technique et professionnel

Professeur de l’Enseignement technique et professionnel en service au Lycée technique de Manga, dans la filière Structure métallique, Jean ZIDA est par ailleurs le promoteur d’un atelier de soudure. Nous l’avons rencontré ce jeudi 21 septembre 2023, dans son atelier sis dans la cité du 11-Décembre.

L’adéquation de la formation scolaire ou académique aux besoins du monde de l’emploi est actuellement une question cruciale au regard des diplômés sans emploi issus majoritairement du système éducatif. Face à cela, la formation technique et professionnelle se présente comme le format d’éducation répondant aux exigences professionnelles. Ce jeudi 21 septembre 2023, nous nous sommes entretenu avec Jean ZIDA, professeur en soudure métallique, sur son parcours professionnel, les enjeux de l’Enseignement technique.

Un de ses apprentis à l’œuvre.

Lui qui a fait un cursus scolaire général s’est retrouvé dans une filière technique et pratique à l’université. Passionné et décidé dans le métier de la soudure, M. ZIDA dit avoir ignoré les découragements en mettant toutes les chances de son côté. « Je suis arrivé un peu tardivement dans la soudure. C’est après le baccalauréat que j’ai commencé la soudure à l’université. Quand je suis arrivé, beaucoup m’ont découragé parce que je me suis orienté avec un bac général dans une filière technique où il y a plus de pratique. Mais comme je voulais y réussir, j’ai commencé des stages dans des ateliers à mes heures libres, pour rattraper les camarades », confie-t-il. L’enseignant de soudure dit regretté de n’avoir pas commencé très tôt ce métier passionnant car, pour lui, « quand tu commences à pratiquer, tu finis de fabriquer un joyau, tu te dis : Waouh ! c’est fabriqué de mes mains ? D’habitude, je voyais en ville et je me disais : Quel génie ! ». Quant aux articles qu’il produit dans son entreprise, il s’agit essentiellement des ouvertures de bâtiment avec la soudure métallique. Il fait également la menuiserie aluminium, les charpentes, les entrepôts, les hangars, entre autres. Cette entreprise crée de la valeur ajoutée en employant en moyenne trois personnes, avec les élèves stagiaires.

A la question de l’avenir du métier de la soudure et de l’intérêt des élèves vis-à-vis de cette filière dont il est enseignant, sans langue de bois, M. ZIDA donne le constat : « De façon générale, quand les élèves arrivent au lycée et que l’on leur dit la soudure, ils pensent à la soudure pratiquée dans l’informel. Mais, ajoute-t-il, ils sont vite subjugués par le contenu de la formation. Une fois qu’ils commencent les cours, ils s’intéressent très vite. En faisant les travaux pratiques, nous voyons les élèves des autres filières s’attrouper pour regarder. Cela parce qu’ils sont les seuls à faire beaucoup de pratique. » Pour ce qui est de l’avenir de la soudure métallique, l’enseignant et professionnel de la soudure « ne doute aucunement » du meilleur avenir du métier tant qu’il y aura des travaux de construction.

Une fenêtre en pleine réalisation par M. ZIDA.

Les avantages du métier
Quant aux avantages pour un élève, en intégrant une filière technique ou professionnelle, M. ZIDA en souligne deux qui, pour lui, sont majeurs. « L’élève sort avec un diplôme équivalent aux diplômes du général. Par exemple, le CAP que nos élèves composent 4 ans après le CEP est l’équivalent du BEPC de l’Enseignement général. Au-delà du diplôme, l’élève a surtout une connaissance pratique qui lui permet de pouvoir s’installer à son propre compte. » Mais pour les élèves qui s’intéressent et réussissent dans les filières professionnelles, il est impératif d’équiper ces établissements de matériel de pointe pour les travaux pratiques. A cet effet, le soudeur professionnel lance un appel aux autorités pour relever ce défi. « Aux gouvernants, je leur demande de beaucoup investir dans la formation technique et professionnelle. Les lycées techniques et professionnels ne sont pas équipés ». Et d’insister que c’est la seule voie pour le Burkina Faso d’amorcer son développement : « Si nous voulons un pays qui puisse s’insérer dans le concert des nations, il va falloir que l’on ait les compétences pour éviter de toujours recourir à l’expertise extérieure dans ces établissements. »

Wilfried Hugues ZONGO, Observateur Civitac, Manga

     

 

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