Burkina Faso : « 1 000 métiers à tisser » pour autonomiser les femmes déplacées internes
Les autorités du Burkina Faso ont procédé au lancement officiel d’un projet intitulé « 1 000 métiers à tisser au profit des femmes déplacées des régions à forte concentration de PDI au Burkina Faso (MAT-FDI) ». C’est ce mardi 26 septembre 2023 que la ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille a effectué la mise en route dudit projet, financé en partie par la Coopération japonaise.
Le projet « 1 000 métiers à tisser au profit des femmes déplacées des régions à forte concentration de PDI au Burkina Faso (MAT-FDI) » s’inscrit dans un contexte humanitaire défavorable pour les femmes et les enfants. En effet, les attaques terroristes dont est victime le Burkina Faso depuis 2016 ont eu pour conséquence majeure le déplacement significatif des populations.
Cette situation sécuritaire difficile a aggravé la vulnérabilité des femmes et jeunes filles déplacées internes, se traduisant par un accès plus difficile aux ressources productives dans les zones d’accueil. Celles-ci, pour la plupart, se retrouvent sans lopin pour cultiver dans ces localités d’accueil. Aussi, sans emploi par manque de qualification professionnelle très souvent ou par manque de fonds pour mener des activités génératrices de revenus, elles se retrouvent sans aucune activité. Or, la majorité de ces femmes déplacées sont devenues des cheffes de ménage et doivent assumer ce nouveau rôle social en plus de celui qui était le leur.
Le projet MAT-FDI vise à cet effet à équiper et à renforcer les capacités techniques des femmes et jeunes filles déplacées internes en tissage de pagnes, en maintenance des technologies de tissage, et à les doter en fonds de roulement pour leur installation. L’objectif est de contribuer ainsi à l’autonomisation économique et sociale des femmes et jeunes filles déplacées internes de 10 régions à forte concentration de PDI. Une ambition qui est de réaliser un investissement social afin de renforcer la résilience socio-économique de la gent féminine déplacée interne, d’opérer des changements et d’apporter une réponse adaptée aux préoccupations et aux attentes exprimées en vue de leur pleine participation au processus de développement du Burkina.
La ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille, Nandy SOMÉ/DIALLO, a alors donné le top départ de ce projet d’un coût global de 721 740 000 F CFA. Un projet mis en œuvre avec l’appui financier de la Coopération japonaise. La cérémonie de lancement a connu également la présence des autorités régionales, provinciales et communales du Nord. Pour la ministre, les principales activités du projet sont d’abord l’acquisition de la matière d’œuvre pour le tissage et la teinture des pagnes. Ensuite, il s’agit de les former sur ces métiers et sur l’approche de la microfinance communautaire et en micro-entreprise. Enfin, il s’agit de leur octroyer des fonds de roulement, de subventionner la participation du réseau aux foires et de mettre en réseau les bénéficiaires du projet.
« Avec les différentes mesures du Gouvernement actuel, notamment celle sur le port obligatoire de la tenue traditionnelle dans certains lieux et par certaines personnes, ce projet corollaire est le bienvenu. Il va permettre aux femmes de mettre d’importants tissus sur le marché et de les écouler », a déclaré la ministre Nandy SOMÉ/DIALLO.
Les régions concernées par le projet sont la Boucle du Mouhoun, le Centre, les Hauts-Bassins, l’Est, le Sahel, le Nord, le Centre-Nord, le Centre-Est, le Plateau-central et le Sud-Ouest.
Le Président de la Délégation spéciale de la commune de Ouahigouya a remercié les autorités pour le choix du lancement du projet à Ouahigouya. Il a par ailleurs invité les bénéficiaires du projet à œuvrer pour de résultats probants.
La représentante des femmes déplacées internes a tenu à souligner le bien-fondé du projet et de son incidence sur l’épanouissement de la femme déplacée. Elle a également félicité et remercié les autorités pour l’initiative.
Abdoulaye OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Ouahigouya
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