C’est déjà la rentrée des classes. Aux élèves leurs soucis et aux parents les leurs. Ce 30 septembre 2023, à la veille de la rentrée scolaire, nous avons recueilli les propos de quelques parents.

Fini, les vacances. C’est déjà la rentrée des classes. Si des élèves s’excitent à l’idée de revoir les camarades de classe après trois mois de vacances, les parents, quant à eux, sont soucieux des conditions à remplir pour le retour de leurs enfants à l’école. La recherche des places, les frais de scolarité, les fournitures scolaires, les tenues scolaires à coudre sont, entre autres, les équations aux multiples inconnues auxquelles font face les parents d’élèves en cette reprise des activités scolaires. Le tout couronné par la morosité de l’économie nationale plombée par la situation sécuritaire.

La librairie en promotion pour accompagner les parents.

Comme beaucoup d’autres parents, Arnold NIKIÈMA, parent de trois élèves, dit se priver de certains privilèges et envies pour honorer son devoir parental. « J’ai trois enfants qui vont à l’école. C’est déjà la rentrée, je dois débourser environ 200 000 F CFA comme frais de scolarité de mes enfants, tous inscrits dans une école évangélique », nous confie-t-il. M. NIKIÈMA n’est pas le seul parent à sentir le poids de la rentrée sur les épaules. Si M. NIKIÈMA dit se priver de certaines envies pour scolariser ses enfants, d’autres, en plus de cela, font recours aux prêts scolaires pour tenir le coup. Au nombre de ces derniers figure Razack ZOUNGRANA, qui dit prendre le prêt scolaire pour pouvoir scolariser ses enfants. Chaque parent y va de sa manière pour réunir les conditions nécessaires pour la scolarisation.

Des thermos en vente pour les élèves.

Les libraires, à la veille de la rentrée, se frottent les mains. Marou, libraire, dit noter l’affluence des parents dans sa librairie pour acheter. Il ajoute que le prix de certaines fournitures comme les cahiers ont connu une baisse. « Le cahier de 200 pages était vendu à 600 C CFA l’année dernière, mais pour cette rentrée il est à 500 F CFA », dit-il. Ce qui réduit les charges des parents qui se disent déjà surchargés par les taxes.

Wilfried Hugues ZONGO, Observateur Civitac, Manga