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Université Norbert-ZONGO : les savoirs endogènes au cœur d’un colloque international

L’Université Norbert-ZONGO abrite un colloque international sur le thème : « Savoirs endogènes pour le développement durable dans les Suds », du 5 au 7 octobre 2023. Ce colloque, qui s’est ouvert le jeudi 5 octobre 2023, est co-organisé par Vincent OUATTARA, professeur titulaire en culturologie, cultures et littératures africaines écrites à l’Université Norbert-ZONGO, et Ludovic Ouhonyioué KIBORA, Directeur de recherche en anthropologie sociale et culturelle à l’Institut des sciences des sociétés (INSS) du Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST). Pendant 72 h, 53 communications de chercheurs et enseignants-chercheurs seront déroulées au profit des participants.

Une démonstration du pouvoir des pratiques traditionnelles africaines et une reproduction du processus de fabrication d’objets grâce à la forge se sont succédé à l’amphi 750 places de l’Université Norbert-ZONGO, le jeudi 5 octobre 2023. Cette scène a été reproduite lors de l’ouverture du colloque international des savoirs endogènes. Ce colloque, qui se tient du 5 au 7 octobre 2023, est placé sous le thème : Savoirs endogènes pour le développement durable dans les Suds. « L’idée de ce colloque est de faire dialoguer des sciences et plusieurs disciplines qui relèvent de la rationalité, mais aussi en lien avec ce que j’allais appeler ‘nos professeurs de la tradition’, selon le président du comité d’organisation, Vincent OUATTARA, professeur titulaire en culturologie, cultures et littératures africaines écrites à l’Université Norbert-ZONGO. Ce colloque, Pr OUATTARA le co-organise avec Ludovic Ouhonyioué KIBORA, Directeur de recherche en anthropologie sociale et culturelle à l’INSS/CNRST.

Une reproduction du processus de fabrication d’objets grâce à la forge.

« Les savoirs et les théories que nous enseignons dans les universités et les concepts que nous y apprenons sont souvent dépourvus d’originalité ; parce que ces concepts et théories n’ont pas d’ancrage avec la réalité socioculturelle », a fait remarquer le président du comité d’organisation. Il a ajouté que ces savoirs, savoir-faire, connaissances, innovations et pratiques traditionnelles ne doivent pas être occultés au nom d’une « vérité scientifique » qui ne fonde son pouvoir que sur le tout rationnel. Le recours aux savoirs endogènes peut être une porte ouverte vers nos réalités socioculturelles. C’est dans ce sens que ce colloque se fixe pour objectifs d’appréhender les enjeux méthodologiques, empiriques et théoriques qui sous-tendent les dialogues entre sciences, savoirs et pratiques traditionnelles. Mieux, il veut mettre en discussion des chercheurs, des détenteurs et praticiens de savoirs endogènes sur les grandes thématiques transversales pouvant contribuer au développement, mais aussi de partager des expériences sur l’existence de spécificités africaines pour comprendre et conduire le développement.

Les initiateurs du colloque, Ludovic Ouhonyioué KIBORA (à gauche) et Vincent OUATTARA.

Pendant ces soixante-douze heures du colloque sur les savoirs endogènes, qui réunit plusieurs chercheurs, doctorants, étudiants et différentes universités, 53 communications seront animées au sein de 4 ateliers par des chercheurs et enseignants-chercheurs du Burkina, de Côte d’Ivoire, du Bénin, du Togo, de France et d’Allemagne, en visioconférence et en présentiel. Le chef d’Issouka, Naaba Saaga 1er, a parrainé l’activité. Il s’est dit honoré du choix porté sur sa personne pour parrainer ce colloque. « Vous devez garder votre identité », a-t-il martelé, avant de lancer : « N’ayez pas peur de vous ouvrir à ce monde de nos aïeux qui nous rendra plus riches, plus forts et plus aguerris ». La conférence inaugurale du colloque a été animée par le Trésor Humain Vivant (THV), Konomba TRAORÉ, sur le thème : Quelle contribution des détenteurs des savoirs endogènes pour le développement de la recherche dans nos universités ?

Aziz KABORÉ, Observateur Civitac, Koudougou

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