La deuxième phase du Programme national de gestion des terroirs (PNGT2), qui a fortement soutenu le processus de décentralisation et de développement local au Burkina Faso pendant ses trois phases quinquennales, s’est achevée le 31 décembre 2018. Dans l’objectif de capitaliser les résultats et les enseignements tirés de la mise en œuvre de ce vaste programme, il a été initié, les 28 et 29 janvier derniers, un colloque placé sous le très haut patronage du président du Faso.

Tenu dans la salle de conférences de Ouaga 2000, ce colloque a réuni près de 250 participants représentant des autorités régionales, des acteurs de l’administration centrale, des bénéficiaires directs du programme, des projets et programmes ainsi que des ONG et des associations – dont le Laboratoire Citoyennetés : son président a eu en charge la modération du 4e panel du colloque -, des acteurs du monde de la recherche, des partenaires techniques et financiers et des prestataires privés.
Ce colloque, qui a porté sur la thématique « Le PNGT2 : historique, objectifs, axes d’intervention, résultats et impacts », a connu trois temps forts : d’abord une cérémonie d’ouverture, qui a vu le Chef de l’Etat ouvrir les travaux aux côtés d’un parterre d’autorités centrales et régionales. Ensuite, les travaux à proprement parler, organisés en 4 communications suivies d’échanges ont meublé les deux jours de colloque. Ceux-ci ont porté sur :
1- Aperçu sur le programme et ses effets sur le développement rural décentralisé, modéré par Pr Aimé NIANOGO
2- Amélioration de l’accès aux services sociaux de base, modéré par M. Olivier SAWADOGO
3- Sécurisation foncière, genre et amélioration de la production agro-sylvo-pastorale, modéré par M. Koudrègma ZONGO
4- Développement d’une expertise pour l’animation du développement rural décentralisé, modéré par M. Raogo Antoine SAWADOGO.

La cérémonie de clôture du colloque, présidée par le Gouverneur de la région du Centre en l’absence du ministre de l’Agriculture empêché, a permis de livrer quelques grandes conclusions. On peut retenir essentiellement :
  la nécessité d’accompagner les collectivités territoriales dans la sécurisation foncière ;
  la nécessité de prendre en compte la frange la plus pauvre de la population faiblement impactée par le PNGT2 dans les programmes futurs ;
  la nécessité de mettre au point des outils d’aide à l’analyse des effets des micro-projets ;
  la nécessité de valoriser le capital de la connaissance, du savoir et du savoir-faire issu du programme ;
  la nécessité de valoriser les ressources humaines expérimentées issues du programme ;
  La nécessité de travailler à formaliser la fonction de suivi-évaluation et celle de sauvegarde environnementale et sociale au niveau des collectivités ;
  la nécessité de mener des actions visant à assurer une meilleure gestion des ressources naturelles des collectivités.

Un mémorandum a été rédigé et adressé au gouvernement. Il marque le souhait de tous les participants de voir ce programme être reconduit sous quelque forme que ce soit. C’est sur cette note d’espoir de voir démarrer un jour le « PNGT3 » ou un autre programme de la même envergure avec les mêmes ambitions que le Gouverneur de la région du Centre a prononcé le discours de clôture du colloque.

KG