Le Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (SE-CNSA) a présenté, ce 2 novembre 2023, à Manga, les résultats de l’atelier technique d’élaboration du Plan de préparation aux crises de sécurité alimentaire au Burkina Faso. Il est attendu des acteurs déconcentrés qu’ils apportent leur contribution pour parfaire le document final.

Le Burkina Faso connaît au cours des dernières décennies de multiples crises alimentaires et nutritionnelles récurrentes imputables au contexte d’insécurité et de la variabilité climatique. Pour prévenir et apporter une réponse à ces crises et aux éventuelles crises, le Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (SE-CNSA) a commandé une étude d’élaboration du Plan de préparation aux crises de sécurité alimentaire au Burkina Faso. Ainsi, le SE-CNSA a initié des ateliers techniques régionaux de présentation des résultats du plan provisoire. Ce 2 novembre 2023, à Manga, s’est tenu celui de la région du Centre-Sud. Et l’objectif est de présenter aux acteurs déconcentrés les résultats du plan provisoire, mais également de leur permettre de s’approprier les enjeux et le processus d’élaboration du plan de préparation aux crises de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Fidèle TRAORÉ en train de présenter les résultats du plan provisoire.

Quant aux objectifs dudit plan, selon Fidèle TRAORÉ, présentateur du draft, « ils consistent en la clarification, l’amplification et l’élargissement des modalités de financement des crises de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Il s’agit d’explorer de nouvelles modalités de financement, mais également d’examiner les financements actuels pour faire une réaffectation des fonds par rapport aux priorités. En plus, ce plan prédéfinira les activités à mettre en œuvre en cas de crise. Et ce plan priorise les personnes vulnérables ».

Pour ce qui est de la procédure de déclaration d’une crise de sécurité alimentaire au Burkina Faso, le Plan de préparation aux crises de sécurité alimentaire définit la procédure. En effet, le SE-CNSA transmet un dossier de la situation au ministre de l’Agriculture. Ce dossier est débattu en urgence au cabinet de la Primature pour produire un rapport d’alerte avant le déclenchement. Fidèle TRAORÉ précise qu’« une évaluation rapide des besoins et coûts » est faite pour attirer l’attention mondiale et régionale.

La photo à l’issue de l’atelier.

Les acteurs des services décentralisés ont, à leur tour, apporté leurs propositions sur les dispositifs opérationnels permettant le suivi et la mise en évidence des risques de crise de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Et également le dispositif pour intensifier les interventions programmatiques afin de prévenir et d’atténuer les situations de crise au niveau national.

Wilfried Hugues ZONGO, Observateur Civitac, Manga