Région des Hauts-Bassins : le Mouvement citoyen Femin-in forme des ambassadrices sur le "No hate speech"
Environ une trentaine de jeunes filles dans la région des Hauts-Bassins ont bénéficié d’une formation du Mouvement citoyen Femin-in sur le discours de haine. Cette initiative entre dans le cadre d’un projet de développement du leadership des jeunes filles et des femmes dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix au Burkina Faso.
Le Mouvement citoyen Femin-in a organisé un programme de formation sur le discours de haine "No hate speech" du lundi 30 octobre au mercredi 1er novembre 2023 dans la ville de Bobo-Dioulasso. Ce programme, financé par le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL), vise à renforcer les compétences des participantes dans la détection des discours haineux et favoriser la communication pacifique et l’échange d’expériences en matière de communication non violente. En plus de la ville de Bobo-Dioulasso, Ouagadougou et Tenkodogo abriteront la formation du Mouvement citoyen Femin-in. Elle entre dans le cadre d’un projet de développement du leadership des jeunes filles et des femmes dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix au Burkina Faso.
Ayant réuni plus d’une vingtaine de participants, cette formation a permis de parcourir de grandes crises de l’histoire comme le génocide du Rwanda, de découvrir la pyramide de la haine et comment des représentations trompeuses peuvent grandir pour devenir des crimes de haine qui se situent au sommet de la pyramide. Les notions comme les stéréotypes, les préjugés, la discrimination ou la diffamation ont permis aux participantes de s’initier à la lecture critique et de détecter les différents degrés de haine dans les discours et comment traiter l’information pour ne pas propager la haine mais plutôt y faire un blocus à travers le contre-discours et le contre-narratif. Cette formation a pris fin avec des travaux de groupe qui ont permis d’étudier un cas de violence et de haine que le Burkina a connu, le massacre de Yirgou en 2014, et d’élaborer des plans d’action afin de poser des actes concrets pour lutter contre la haine dans leur milieu de vie.
En deux groupes, ces participantes ont mis en place des actions qu’elles devront réaliser dans leur milieu de vie. Les sensibilisations, les campagnes digitales de promotion de la paix et du vivre-ensemble et les thés-débats sont des activités qu’elles ont décidé de mettre en place dans les semaines à venir.
D. Mouniratou GOUMBANÉ, Observatrice Civitac, Bobo-Dioulasso
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