Le Laboratoire Citoyennetés a organisé, du 9 au 10 novembre 2023, un atelier à Fada N’Gourma, dans la région de l’Est. Il s’agit d’un atelier régional de formation et de concertation sur la planification locale au profit des acteurs locaux des collectivités territoriales partenaires de DEPAC-3, programme financé par la Coopération suisse au Burkina. L’atelier a regroupé les communes partenaires de l’Est.

Le Programme d’appui à la décentralisation et à la participation citoyenne (DEPAC) accompagne les Collectivités territoriales dans l’animation des processus de planification participatifs et inclusifs afin de disposer de documents consensuels et réalistes. Ce volet animation des processus participatifs et inclusifs échoit au Laboratoire Citoyennetés (LC), chargé de la mise en œuvre de l’axe 1 de DEPAC-3 intitulé « Participation citoyenne et redevabilité, y compris cohésion sociale et promotion de la paix, ainsi que l’appui à l’ADCT ».

Présidium de l’atelier, avec le président de la Délégation spéciale de Diapaga au milieu, M. TOÉ.

Cette phase 3 de DEPAC se met en œuvre dans un contexte marqué au plan politique par l’installation des délégations spéciales au niveau local. En outre, au plan sécuritaire, la situation s’est fortement dégradée, entraînant des déplacements de milliers de personnes (PDI). C’est dans ce sens que s’est ouvert l’atelier de concertation sur la planification locale avec les collectivités territoriales partenaires du DEPAC-3, le jeudi 9 novembre 2023. « Auparavant, les partenaires venaient dans une commune et faisaient des réalisations sans que les populations bénéficiaires ne soient ni impliquées dans le choix du site, ni dans la réalisation et la gestion de l’ouvrage », explique Henri YANOGO, chargé de programme au Laboratoire Citoyennetés.

Henri YANOGO, chargé de programme au LC.

Cet atelier de 48 heures s’est refermé le vendredi 10 novembre 2023. Il a regroupé une cinquantaine de participants, dont les membres de délégations spéciales, les Secrétaires généraux de mairies des communes partenaires de la région de l’Est. Cet atelier leur a permis de se familiariser sur l’intérêt et les enjeux d’une meilleure articulation entre les différents échelles et domaines (urgence humanitaire, sécurité communautaire), de maîtriser les concepts et les étapes de la planification locale.
Ils ont également été outillés sur les techniques et méthodes d’animation de processus de planification locale participative et inclusive. Selon le chargé de programme Henri Yanogo, cet atelier doit permettre d’accompagner la réalisation des projets au niveau des communes. « C’est aussi pour impliquer les populations dans le choix des projets et pour que les cellules MOS (Maîtrise d’œuvre sociale) les sensibilisent et comprennent leurs besoins, afin de pouvoir demander leur accompagnement dans la mise en œuvre des projets », a-t-il ajouté.

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Les participants à l’atelier de planification.

Durant les 48h d’atelier, Jules ZONGO, Inspecteur général de l’éducation des jeunes, a fait une présentation sur le Plan de contingence. Ce plan est toujours mis en place dans l’optique de préparer et de pouvoir faire face aux difficultés d’événements imprévus suite à des situations d’urgence. Il est surtout élaboré pour diverses situations, notamment lors des catastrophes naturelles et aussi sécuritaires et autres volets. Il y a une classification de la population affectée par les catastrophes classées en 3 niveaux : au premier niveau, ce sont les individus blessés vivant dans les zones les plus touchées ; au deuxième niveau, ce sont les personnes vivant dans les zones affectées et dont les moyens de substance et de revenu ont été affectés par la crise ; au troisième niveau, il y a les personnes vivant dans les zones affectées et qui ont souffert du manque d’infrastructures.

Luc COMBARY, Observateur Civitac, Fada N’Gourma