L’ONG SOS village d’enfants a procédé, ce vendredi 27 octobre 2023, à Kaya, au lancement officiel du projet pour la prévention du recrutement forcé et la radicalisation des enfants et des jeunes déplacés internes. La cérémonie était présidée par le haut-commissaire de la province de Sanmatenga, Abraham SONDO.

Selon les données du Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR), à la date du 31 mars 2023, la région du Centre-Nord enregistrait 493 954 personnes déplacées internes, dont 335 474 dans la seule commune de Kaya. Les enfants représentent 58% de ces personnes déplacées. Cette situation expose plus les enfants et les jeunes à l’enrôlement par les groupes armés non étatiques.

Le présidium de l’atelier.

Pour faire face à cette situation, SOS village d’enfants vient en appui avec son projet « prévenir le recrutement forcé et la radicalisation des enfants et des jeunes en leur offrant une protection et des mesures de sauvetage ». Selon Maurice SOMÉ, Directeur de SOS village d’enfants, « ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la réalisation de notre mission, et en réponse à la crise humanitaire au Burkina Faso, vise à contribuer à la prise en compte des enfants et leurs parents et les jeunes affectés par la double crise humanitaire et sécuritaire dans la commune de Kaya. »

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Cette réponse ne peut être efficace qu’avec l’implication des parties prenantes, d’où la tenue de cet atelier de lancement. En effet, dans le discours d’ouverture, Abraham SONDO, haut-commissaire de la province de Sanmatenga, déclare : « La cérémonie de ce matin nous permettra, en tant qu’acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet, de nous impliquer dans les grands axes, en vue d’œuvrer, aux côtés de SOS village d’enfants au Burkina Faso, à barrer la route à l’enrôlement des enfants et des jeunes de notre commune par les groupes armés. »

Maurice SOMÉ, Directeur de SOS village d’enfants (à droite).

L’atelier a connu la participation des services techniques, des leaders coutumiers et religieux, des partenaires et des représentants des personnes déplacées internes. Lors de la présentation dudit projet, financé par le ministère allemand des Affaires étrangères, les cibles sont entre autres 19 955 personnes de trois pays, dont 6 190 personnes pour le Burkina Faso, avec une durée de 24 mois.

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Les domaines qui sont concernés par le projet dans le cadre de la protection des enfants sont la sécurité alimentaire et la santé-nutrition.

Le projet se donne pour mission d’offrir des familles à ces enfants en difficulté, ce qui leur permettra de construire leur propre avenir et cela sera une contribution au développement de la nation.

Pélagie TALO, Observatrice Civitac, Kaya