Éducation à l’Est : renforcement des capacités des leaders communautaires sur la promotion et la protection des droits de l’enfant déplacé interne
La présence des enfants dans les débits de boissons et surtout leur présence en tant que travailleurs n’est pas en conformité avec la législation burkinabè. C’est dans ce sens qu’il s’est tenu, le mercredi 8 novembre 2023, dans la salle de réunions de la Direction régionale en charge des Droits humains de l’Est, un atelier de sensibilisation sur les droits et la protection de l’enfant déplacé interne au profit de 60 membres issus des Organisations de la société civile, des Associations des parents d’élèves, des Associations des mères éducatrices, des responsables d’établissements scolaires ainsi que des leaders des populations hôtes et personnes déplacées internes.
Cette campagne de sensibilisation, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de travail annuel 2023 de la Direction régionale en charge des Droits humains de l’Est, vise à mutualiser les énergies des différents acteurs et à susciter des initiatives de protection des enfants déplacés, notamment en milieu scolaire.
Le Colonel Hubert YAMÉOGO, Gouverneur de la région de l’Est, dans son discours d’ouverture des travaux, a rappelé que dans le cadre des déplacements forcés des populations, ce sont les enfants qui payent le lourd tribut des conséquences fâcheuses. Et il a invité les différents responsables à une concertation permanente afin de relever les défis en matière de besoin en éducation, en santé, à la protection contre les violences et agressions physiques sur les enfants.
« La protection de l’enfant demande une synergie d’action entre les acteurs qui interviennent dans le domaine. Pour ce faire, il est important que les différents acteurs trouvent un cadre d’échange sur leurs responsabilités en matière de droits et de protection de l’enfant déplacé », a laissé entendre le Gouverneur avant l’ouverture officielle des travaux.
L’initiative vise à outiller les acteurs sur les risques encourus en cas de travail d’enfants. Si certains sont employés du fait qu’ils constituent une main-d’œuvre facile (les garçons) ; d’autres (filles surtout) sont employées pour attirer les consommateurs. Cette situation augmente les risques d’exploitation économique et/ou sexuelle des mineurs dans les débits de boissons. Le Directeur régional en charge des droits humains à l’Est, Règma KABORÉ, lance une invite à tous les acteurs à plus de responsabilité et de vigilance en matière de promotion des droits des enfants, tout en disant non aux travaux susceptibles de nuire à l’enfant.
« Le travail dans les débits de boissons comporte déjà des risques dangereux pour les mineurs. Ils sont exposés aux abus sexuels et au travail de nuit et les conséquences sont des troubles psychosociaux et des infections sexuellement transmissibles comme le VIH/Sida et autres maladies. L’exploitation économique ou sexuelle des mineurs dans les débits de boissons entraine chez les victimes. Le non-paiement des salaires, le montant dérisoire sont des signes d’une exploitation économique », a-t-il rappelé.
Les participants ont salué cette démarche et s’engagent à lutter contre le travail des enfants et à signaler tout abus et exploitation de ces enfants déplacés dans la commune de Fada en comptant sur l’accompagnement des parents.
Luc COMBARY, Observateur Civitac, Fada N’Gourma
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