Ce lundi 27 novembre 2023, à Koudougou, le Laboratoire Citoyennetés et l’Unité de coordination du projet (UCP) des communes partenaires du Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) des régions de l’Est et de la Boucle du Mouhoun ont procédé à l’ouverture d’une formation régionale au profit des Organisations de la société civile (OSC). Cet atelier se tient du 27 novembre au 2 décembre 2023 avec pour objectif de renforcer les capacités des OSC sur le contrôle citoyen dans les zones d’intervention du projet. L’atelier regroupe les communes partenaires de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest.

Le Laboratoire Citoyennetés a suscité l’intérêt de 50 de ses acteurs régionaux au contrôle citoyen des zones d’intervention du PUDTR. Cette structure a organisé une formation portant sur le renforcement des capacités des OSC et des points focaux sur le suivi communautaire. C’est une formation jugée opportune par Jérémie OUOBA, assistant en suivi-évaluation du PUDTR. « Ça va permettre aux acteurs de pouvoir suivre la réalisation des infrastructures sur le terrain et rendre compte aussi à la population. Et surtout remonter les questions sur les difficultés et les plaintes, pour permettre au projet de pouvoir améliorer ses interventions », a-t-il confié.

Jérémie OUOBA, Assistant en suivi-évaluation du PUDTR.

Au cours de cette première journée, les acteurs ont manifesté leur intérêt pour la formation en participant activement aux échanges à travers des questions-réponses et un partage d’expériences.

Pour ce faire, plusieurs résultats sont attendus à l’issue de la formation par les organisateurs ainsi que les participants. « Mes attentes se situent à trois niveaux : connaître les aspects et les enjeux du contrôle citoyen, connaître comment procéder pour faire le contrôle citoyen et savoir comment faire la collecte des données sur le logiciel kobocollect », a énuméré W. Aimé Jules WERMÉ, membre du comité de dialogue et d’éveil citoyen de la commune de Dédougou.

Pour Bie TIONO, chargé de programme au Laboratoire Citoyennetés, ses attentes tournent véritablement autour de la question du suivi communautaire. « Il faudrait qu’à l’issue de cette formation les participants soient capables de faire un véritable suivi des réalisations, notamment la question de la collecte des données sur le terrain à propos des infrastructures, pour qu’on puisse faire un bon traitement des données qui nous seront transmises, et qu’en retour nous puissions remonter les informations », a-t-il fait savoir.

Bie TIONO, Chargé de programme au Laboratoire Citoyennetés.

À cette occasion, l’assistant en suivi-évaluation du PUDTR a, par ailleurs, souligné que la situation sécuritaire du pays a un impact négatif sur la réalisation du projet, d’où l’exploration d’autres solutions. « Dans la Boucle du Mouhoun, la situation sécuritaire n’a pas facilité le déroulement des activités du projet. Il y a beaucoup de zones où on avait commencé les réalisations, mais on a été obligé de suspendre. Il y en a aussi où on ne pouvait même pas commencer, donc on s’est replié sur les communes un peu accessibles, comme les communes de Boromo, Siby, Fara, Poura et Dédougou », a expliqué Jérémie OUOBA.

Il faut noter que dans la mise en œuvre, les participants ont été scindés en deux groupes. Le premier groupe concerne les communes de Koudougou, Boromo, Dédougou, Fara, Tougan. Le groupe 2 est composé des participants des communes de Réo, Nouna, Poura, Siby, Toma.

La même formation sera dispensée aux communes partenaires des régions de l’Est et du Centre-Est.

Bernadette KAMBIRÉ, Observatrice Civitac, Ouagadougou