Une délégation de l’ambassade de l’Union européenne avec à sa tête son ambassadeur désigné au Burkina Faso, Daniel Aristi GAZTELUMENDI, a effectué une visite terrain le mardi 12 décembre 2023 dans la commune de Kaya. L’objectif était de faire le constat des réalisations faites et échanger avec les bénéficiaires.

Dans le cadre du Programme d’appui à la stabilisation de l’axe Ouaga-Kaya-Dori-Djibo, une délégation de l’ambassade de l’Union européenne, avec à sa tête son ambassadeur désigné au Burkina Faso, Daniel Aristi GAZTELUMENDI, a effectué une visite terrain pour faire le constat des réalisations faites lors du projet et échanger avec les bénéficiaires, qui ont salué à leur tour la démarche. C’est le cas de Awa BAMOGO, déplacée interne venue de Dablo, village situé à une centaine de kilomètres de Kaya.

Elle est l’une des bénéficiaires du projet « Renforcement de la résilience des collectivités territoriales du Burkina Faso face aux déplacement massifs des populations et à la pandémie du Covid-19 ». Elle dit d’être honorée et en joie de recevoir la visite de la délégation. Selon ses explications, elle s’est installée sous un arbre à son arrivée, bravant toutes les intempéries. Elle sera soulagée par ledit projet en bénéficiant d’un logement pour elle et les quinze autres membres de sa famille.

Daniel Aristi GGAZTELUMENDI, ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso.

En effet, le projet a permis la réalisation d’une cité de 100 logements, d’un forage, d’une électrification solaire des habitations, de toilettes écologiques qui peuvent tenir pendant 25 ans sans vidange, si c’est bien entretenu. En plus, pour la construction des logements, il était prévu 200 habitations à Kaya, mais vu le déplacement massif de la population, le projet s’en est tenu à 100 logements.

Chaque logement s’étend sur une superficie de 150 mètres carrés. La réalisation d’un bosquet est également en cours ainsi que d’autres infrastructures sociales. Selon Daniel Aristi GAZTELUMENDI, ambassadeur désigné de l’Union européenne au Burkina Faso, le constat des résultats escomptés du projet est satisfaisant. « Ce qui m’a vraiment frappé, c’est la résilience et le courage des gens que j’ai pu rencontrer. C’est extraordinaire de voir comment les gens s’entraident. C’est un projet qui a donné de très bons résultats », a-t-il indiqué.

Réalisation d’un château d’eau qui profite aux habitants.

Avant de prendre congés des lieux, les bénéficiaires ont formulé des doléances et des difficultés auprès de l’ambassadeur de l’UE : « Nous souhaitons avoir des activités génératrices de revenus à faire. Cela nous permettra d’être autonomes. Aussi, il y a la question sanitaire », décline Awa BAMOGO au nom des femmes. Saïdou SAWADOGO a pris la parole au nom des hommes. Ces derniers sollicitent un appui pour réaliser les activités comme la soudure et l’élevage.

Pour rappel, le Programme d’appui à la stabilisation de l’axe Ouaga-Kaya-Dori-Djibo, qui prend en compte le renforcement économique et social, est financé par l’Union européenne au Burkina et mis en œuvre par l’ONU-Habitat.

Renforcer les capacités des populations vulnérables à travers un appui dans les activités génératrices de revenus
Après la visite de la cité de la commune de Kaya, nous nous sommes rendu sur un autre site avec un autre projet mis en œuvre par le Programme alimentaire mondial (PAM), « Renforcer la cohésion sociale par un soutien multidimensionnel aux personnes déplacées à long terme et aux populations hôtes dans le Sahel et le Centre-Nord au Burkina Faso », avec un budget de 6,2 milliards de francs CFA.

Il vise à contribuer au renforcement de la cohésion sociale à long terme entre les personnes déplacées ciblées et leurs communautés d’accueil dans les régions du Sahel et du Centre-Nord. En ce qui concerne les réalisations de ce projet, nous avons entre autres la planification communautaire, la réalisation d’un ouvrage de franchissement, des jardins pour la culture maraîchère et les formations des femmes.

L’un des logements sociaux.

En effet, le PAM a renforcé les capacités dans les activités génératrices de revenus comme la fabrication du savon à l’endroit des femmes. À l’issue des formations, elles bénéficient de kits. Au total, 300 en tout ont été accompagnées en ruminants, en volaille et en aliments pour faire de l’élevage, ce qui va leur permettre d’être autonomes.

Pour Elvira PRUSCINI, la représentante du PAM, la mise en œuvre s’est faite par un processus participatif. Ce qui a permis d’impliquer les bénéficiaires. « Cela permet de faire de telle sorte que les populations arrivent à identifier des défis communs et à construire une vision de solutions commune », a-t-elle expliqué.

Selon d’Adama SIMPORÉ, premier vice-président de la Délégation spéciale de la commune de Kaya, « le rôle des autorités est de veiller au bien-être des populations. L’État à lui seul ne peut pas subvenir à tous leurs besoins. C’est pour cette raison que nous remercions et saluons l’Union européenne pour la réalisation de ces infrastructures », a-t-il souligné.

Pélagie TALO, Observatrice Civitac, Kaya