Programme d’urgence de développement territorial et de résilience : « Il y a beaucoup d’investissements prévus dans les communes », dixit Rasmané SANKARA
Le Programme d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) est un projet du Gouvernement burkinabè financé par la Banque mondiale. C’est un projet qui épaule l’État burkinabè dans l’aménagement des infrastructures routières, dans l’assainissement de l’eau, dans le renforcement de capacités et dans les infrastructures et activités d’intérêt communautaire. En vue d’une interview, Civitac a rencontré, le 5 décembre 2023 à Fada N’Gourma, Rasmané SANKARA, le Directeur régional de l’économie et de la planification de l’Est, par ailleurs Chef d’antenne du PUDTR de la région de l’Est. L’entretien a concerné principalement des questions en lien avec le PUDTR.
Pouvez-vous décliner quelques objectifs du PUDTR ?
Le Projet d’urgence de développement territorial et de résilience est un projet élaboré par le Gouvernement du Burkina Faso avec l’appui de la Banque mondiale. Son objectif général est d’améliorer l’accès inclusif des communautés, y compris les Personnes déplacées internes (PDI), aux services sociaux essentiels et à l’alimentation. Il est bâti autour de quatre composantes. La première composante prévoit d’améliorer l’accès aux services sociaux de base et la deuxième composante porte sur la connectivité virtuelle, la troisième composante, elle, concerne la relance économique et l’autonomisation et la quatrième composante, enfin, porte sur l’engagement citoyen. Ce sont les quatre composantes opérationnelles plus une cinquième composante qui porte sur l’intervention d’urgence conditionnelle. De façon globale, que ce soit sur le plan social, sur le plan économique, c’est d’offrir des infrastructures de qualité., pour apporter un mieux-être aux populations et aux communautés bénéficiaires.
Dans combien de communes intervient le PUDTR au Burkina Faso ?
Le PUDTR a commencé son intervention dans deux régions : la région de la Boucle du Mouhoun et la région de l’Est. Au départ, pour ce qui concerne les deux régions, c’est un total de 25 communes, mais en août 2023, il y a eu une extension du projet à deux autres régions : la région du Centre-Ouest et la région du Centre-Est. Pour ces deux régions, ce sont cinq communes qui s’ajoutent. On peut donc dire que le PUDTR intervient dans trente (30) communes. Mais il faut noter qu’il intervient sur tout le territoire national.
Quel bilan peut-on faire des réalisations du PUDTR ?
De façon globale, on peut dire que le bilan est très satisfaisant. Il y a beaucoup d’infrastructures qui sont réalisées. Entre autres des salles de classe qui sont construites, des CSPS qui sont construits et d’autres réhabilités ; il y a également une série de réalisations qui sont faites. Par exemple, pour la commune de Fada, on a les travaux d’assainissement qui sont presque réalisés, on a également les voies qui sont revêtues et beaucoup d’autres infrastructures qui sont en cours de construction, comme la salle polyvalente, les CSPS.
Nous savons que le projet comporte quatre composantes comme vous venez de le mentionner, la quatrième composante étant « l’engagement citoyen et la gestion du projet ». Qu’attendez-vous exactement du volet « Engagement citoyen » ?
Il faut dire que lorsqu’un projet comme le PUDTR intervient, l’un des objectifs aussi, c’est d’assurer la durabilité des infrastructures. Laquelle durabilité doit être facilitée par l’adhésion des bénéficiaires, leur engagement à poursuivre la sensibilisation à la base. En gros, leur responsabilité vis-à-vis des infrastructures qui sont réalisées. Donc, dans ce volet-là, nous souhaitons que les populations bénéficiaires, qui sont parties intégrantes même du projet, puissent développer des initiatives à la base afin que les infrastructures soient gérées et maintenues pour assurer leur durabilité dans le temps.
Nous savons également que la situation sécuritaire s’est dégradée dans certaines zones d’intervention du PUDTR. Que fait le projet face à ce problème ?
L’une des difficultés majeures que rencontre le projet dans sa mise en œuvre, c’est la situation sécuritaire qui est difficile dans ses zones d’intervention. Il y a eu des implications qui ont amené le projet à suspendre ses activités dans certaines zones à cause de cette situation sécuritaire. Mais le projet cherche à développer aussi des initiatives pour pouvoir, malgré ce contexte-là, réaliser certaines infrastructures, certains investissements. C’est une approche qui est basée sur le choix de certaines réalisations en fonction de la criticité de la situation sécuritaire.
Que prévoit le PUDTR si le projet prendre fin avant la réalisation effective des activités prévues ?
Un projet, naturellement, lorsqu’on le crée, il a une durée de vie, une date de début, de démarrage et une date de clôture. Pour ce qui concerne le PUDTR, la date de clôture est prévue pour décembre 2025. On va vraiment espérer qu’à cette date tout ce que le projet a prévu puisse être réalisé. Dans le cas contraire, il appartiendra aux autorités de voir s’il faut prolonger ou non.
Quelles perspectives pour les réalisations en cours ?
En perspective, il y a beaucoup d’investissements prévus dans les communes. Il y a par exemple la construction des marchés à bétail dont les études techniques ont démarré depuis fin novembre. Il y a également les études des magasins de stockage et de warrantage qui sont en cours. Nous avons aussi comme perspective la poursuite des constructions des CSPS, des Collèges d’enseignement général (CEG), et également des Centres d’écoute d’éveil (CEE). Et au niveau de l’action sociale, il y a des centres de transit aussi qui sont en cours de construction. Sans oublier le volet Activités génératrices de revenus (AGR) où certaines associations, y compris des associations féminines et de PDI, qui seront recrutées et appuyées en équipement et en fonds de roulement pour pouvoir développer leurs activités.
Propos recueillis par Bernadette KAMBIRÉ, Observatrice Civitac, Ouagadougou
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