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Burkina : l’Initiative pour la coopération économique et financière Burkina/Brics conscientise la jeunesse

L’Initiative pour la coopération économique et financière (ICEF-Burkina)/Brics a organisé, le 10 février 2024, une table ronde bilatérale autour du thème : « La lutte pour la souveraineté de nos États face au néocolonialisme : états des lieux aujourd’hui au Burkina Faso ». Cette activité a été organisée en partenariat avec l’Association Bolo Yan et African Initiative à Ouagadougou. Ils entendent, par cette activité, conscientiser la population à prendre le train de la liberté en marche.

L’autonomie et l’indépendance sont des critères chers à tout pays qui se veut émergent. La Transition a effectivement fait de la libération holistique du Burkina son cheval de bataille. Cela se perçoit par des choix existentiels très tranchés. Pour manifester son soutien aux actions du Gouvernement, l’Initiative pour la coopération économique et financière (ICEF-Burkina)/Brics a organisé cette table ronde qui a été un tremplin de partage d’idées.

Dès l’entame de l’activité, le président de l’Association Bolo Yan, Mbaye BARRY, a donné l’objectif de cette table ronde : « Nous voulons que la population comprenne sur quoi le pays est engagé et en quoi nous devons aspirer à cette souveraineté qui est très importante pour le développement de notre pays. Tant qu’elle n’aura pas les informations, il sera très difficile d’avoir des dirigeants qui aspirent à la liberté. »

Mbaye BARRY (au micro), président de l’Association Bolo Yan.

L’expert en analyse politique, Dr Ollo Pépin HIEN, introduit sa communication par une élucidation conceptuelle, pour rendre la compréhension de ses propos plus aisée. Après avoir défini la souveraineté et le néocolonialisme, il a affirmé que la souveraineté au Burkina Faso passe nécessairement par des regroupements solides et la lutte contre le terrorisme. Pour y arriver, il a évoqué les défis à relever. Ces défis concernent essentiellement la rupture avec les systèmes de domination néocoloniale. « Le Burkina Faso a construit une voie de développement endogène qui est une voie juste. Une voie qui pourra sortir le Burkina Faso de la situation de décadence politique et économique dans laquelle les Burkinabè sont aujourd’hui », a-t-il soutenu.

https://civitac.org/spip.php?article3407

Avec réalisme, Dr HIEN reconnaît que le développement endogène doit également se faire à travers la création d’un autre espace communautaire pour poser les bases d’une vraie solidarité entre les peuples. « Désormais, le peuple doit compter sur ses propres ressources et non sur les vendeurs d’illusions qui viennent ici pour leur proposer des solutions. Alors qu’en réalité ce sont eux-mêmes qui constituent le problème », s’indigne-t-il. Cela devrait faciliter la mutualisation des efforts et les ressources pour parvenir à un développement endogène dans un espace communautaire intégré.

Dr Ollo Pépin HIEN, communicateur.

Dr HIEN a achevé sa communication en partageant avec l’auditoire sa vision sur le système politique convenable au Burkina. Pour lui, il est indéniable de bâtir un modèle de développement basé sur un système démocratique qui puisse convenir aux aspirations du peuple. « Il y a des institutions politiques qu’on nous a imposées de l’extérieur mais qui n’arrivent pas à s’arrimer à nos réalités socio-anthropologiques. C’est pour dire qu’à ce niveau il faut une réinvention démocratique qui puisse permettre à tous les acteurs de prendre une part active au processus politique dans notre pays. Mais si on doit toujours être dans le schéma de l’occidentalisation, il est difficile que nous puissions parvenir à un développement endogène. »

https://civitac.org/spip.php?article3473

À l’issue de cette activité, les organisateurs ont insisté sur l’objectif de leur lutte, qui est d’élever les consciences des participants issus de toutes les couches sociales. « On a besoin que la jeunesse comprenne sur quoi le pays est engagé et en quoi nous devons vraiment aspirer à cette souveraineté », a conclu le président Mbaye BARRY de l’Association Bolo Yan.

Yves Joël YANOGO, Observateur Civitac, Ouagadougou

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