Helvetas Burkina a organisé, du 6 au 8 février 2024, à Fada N’Gourma, un atelier de formation des collectivités territoriales et des services techniques déconcentrés des régions de l’Est et du Sahel. Cette activité, qui portait sur le thème : « Formation des acteurs (CT et STD) à la prise en compte du GENRE dans les projets d’investissements publics à HIMO », entre dans le cadre du programme de renforcement des capacités des acteurs dans la mise en œuvre de la phase 3 du programme d’appui à la Décentralisation et à la Participation citoyenne (DEPAC-3), financé par la Coopérative suisse.

Durant trois jours, les acteurs des collectivités territoriales et des services techniques déconcentrés des régions de l’Est et du Sahel ont été initiés et outillés à l’utilisation du guide de prise en compte du genre dans les projets d’investissements publics à HIMO. C’est un guide élaboré pour soutenir les acteurs de la décentralisation dans leur travail et faciliter la prise en compte du genre. Cette formation intervient après celles tenues au profit des acteurs des autres régions d’intervention du DEPAC-3.

Éric Wendkèta SAWADOGO, responsable chargé de renforcement des capacités du DEPAC-3 à Helvetas.

Selon Éric Wendkèta SAWADOGO, responsable chargé de renforcement des capacités du DEPAC-3 à Helvetas, la prise en compte de la question du genre est indispensable dans l’atteinte des résultats dans le cas des réalisations des pistes rurales par la méthode HIMO. « Lorsqu’on veut réaliser les pistes rurales en utilisant la méthode HIMO, il faut prendre en compte la question du genre, pour que la participation de tout le monde puisse concourir à l’atteinte des résultats. C’est dans ce cadre qu’on a initié cette formation genre, orientée vers la mise en œuvre des projets HIMO, notamment les projets de pistes rurales. La phase 3 du DEPAC étant une phase de sortie et de transfert des compétences, cette formation permettra aux acteurs, lorsqu’on va à la fin de la phase transférer les compétences aux collectivités et aux services techniques de l’État, de cultiver l’esprit d’intégration systématique du genre dans la mise en œuvre des activités futures », a-t-il fait savoir.

Dans le même ordre d’idée, Bouraima KABORÉ, consultant, formateur, spécialiste en genre et développement, pense que, lorsqu’on veut créer de l’emploi, on doit tout faire pour être participatif, inclusif de sorte à prendre en compte les besoins spécifiques des hommes et des femmes.

Bouraima KABORÉ, consultant, formateur, spécialiste en genre et développement.

Au cours de cette formation, les concepts sur le genre, l’engagement genre et l’équité sociale du partenaire Helvetas, l’esprit-même de l’approche HIMO avec la nécessité de prendre en compte le genre, ont été rappelés aux participants, qui sont des acteurs clés. « Les acteurs formés sont ceux qui interviennent dans toute la chaîne de réalisation des pistes rurales par la méthode HIMO, depuis la conception, l’identification jusqu’à la gestion et l’entretien des ouvrages en passant par les études et la réalisation des pistes », a souligné le formateur Bouraima KABORÉ.

Pour Herman OUÉDRAOGO, Directeur provincial des infrastructures et du désenclavement de la Tapoa, la formation a porté sur un thème très intéressant, à savoir le genre, et qui, selon lui, comporte plusieurs appréhensions dans nos sociétés actuelles.

Poursuivant, il précise que cette formation leur a permis de savoir vraiment ce que c’est que le genre et d’en tenir compte dans la réalisation de leurs projets routiers par la méthode HIMO.

Une vue des participants à la formation.

À l’issue de cet atelier, le responsable chargé de renforcement des capacités du DEPAC-3 à Helvetas a invité les acteurs à une réelle prise en compte des questions liées au genre dans la mise en œuvre des activités de sorte que toutes les activités qui se réaliseront dans le domaine HIMO et notamment dans la mise en œuvre des projets de pistes rurales, qu’ils puissent tenir compte de l’équilibre entre homme et femme, afin de pouvoir préserver l’équité sociale et la cohésion au niveau des collectivités et au sein des communautés.

Bernadette KAMBIRÉ, Observatrice Civitac, Ouagadougou