Région de l’Est/Fada N’Gourma : des collectivités territoriales partenaires de DEPAC formées sur la prévention et la gestion de conflits
Le Laboratoire Citoyennetés a initié du 5 au 10 février 2024, à Fada N’Gourma, un atelier de formation sur l’analyse, la prévention et la gestion des conflits à partir des méthodes endogènes, administratives ou juridictionnelles. Cette activité, qui se tient dans le cadre du programme d’appui à la Décentralisation et à la Participation citoyenne (DEPAC)-Phase 3, réunit les représentants de 16 collectivités territoriales de la région de l’Est.
Cette formation initiée par le Laboratoire Citoyennetés vise à renforcer les capacités des collectivités partenaires en matière d’identification, de prévention et de résolution des conflits au niveau local. Ces collectivités font face à plusieurs cas de conflits qui, mal gérés, peuvent aboutir à des situations de crise. Pour prévenir de telles situations, le programme DEPAC-3 développe une approche d’observation, d’alerte, de prévention et de résolution. Cette approche implique l’ensemble des acteurs locaux, ainsi que toutes les composantes sociales et professionnelles.
Cette formation se fait en collaboration avec plusieurs structures publiques, à savoir l’Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires (ONAPREGECC), le Secrétariat technique de la réconciliation et du vivre-ensemble (ST-REVIE) et, enfin, la Direction générale des affaires religieuses et coutumières.
La formation a été ponctuée par plusieurs communications :
L’anticipation du conflit par l’analyse et la prévention des conflits est l’un des modules déroulés par Al Hassan KABORÉ, Conseiller en droits humains, inspecteur technique des services au ministère en charge de la Justice.
Selon lui, la question de conflit part d’une rupture d’une situation harmonieuse. Il est donc important, dit-il, dans le cadre du Burkina Faso qui connaît déjà une grosse crise sécuritaire, que les conflits communautaires puissent avoir une certaine dynamique dans l’anticipation pour éviter que ces conflits, ayant un corolaire qui peut être désastreux, puissent intervenir.
Pour Mariam SANOGO, Directrice générale des affaires religieuses, coutumières et traditionnelles au ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, la communication qu’elle a donnée est vraiment utile pour permettre aux participants de prévenir et de gérer les conflits communautaires. Sa communication est relative au rôle que joue la direction dont elle a la charge, c’est-à-dire la Direction générale des affaires religieuses, coutumières et traditionnelles en matière de prévention des conflits au Burkina Faso. « Les conflits, dans leur ensemble, on doit les prévenir d’abord et après, si la prévention ne réussit pas, on doit pouvoir les gérer, et après cette gestion, on doit pouvoir transformer ces conflits en opportunité de développement, en opportunité de vivre-ensemble. Donc, la formation que j’ai donnée doit permettre à tous ces participants comment analyser les conflits, comment faire pour les détecter et aussi comment essayer de prévenir avec tous les acteurs locaux, toutes les personnes ressources qu’il faut pour éteindre le feu avant que ça ne commence », a expliqué Mme SANOGO.
Enfin, une session de partage d’expériences avec le Collège de dialogue et de médiation a eu lieu avec les participants.
A la fin de la formation, plusieurs participants ont donné leur avis sur le contenu.
Ainsi, pour Kampadiba Jérôme IDANI, Préfet/Président de la délégation spéciale de la commune de Fada N’Gourma, cette formation vient à point nommé : « Nous sortons de cet atelier pétris d’autres nouvelles techniques d’analyse, d’autres techniques de médiation et d’autres techniques de prévention et de gestion de conflit. Nous avons fait des exercices de groupe aussi qui ont permis de faire le point sur un certain nombre de conflits, montrer quels sont les mécanismes endogènes que nous avons utilisés pour un certain nombre de conflit à gérer », a-t-il fait savoir.
Léopold OUALLY, Pasteur de l’Église des Assemblées de Dieu à Fada N’Gourma, est l’un des participants à l’atelier de formation. Selon lui, cette formation leur a permis, en tant que participants, d’apprendre plusieurs manières de gérer les conflits, à savoir l’approche et la sensibilisation. « Ce sont des méthodes qui sont bonnes. Souvent on pose certains actes par méconnaissance, mais si on a l’approche, si on a eu une sensibilisation, on peut peut-être ne plus commettre la même erreur. Je crois que ce sont des actions que nous pouvons mettre en pratique pour approcher les personnes qui sont dans ces situations », a-t-il confié.
Bernadette KAMBIRÉ, Observatrice Civitac, Ouagadougou
Partager sur :
Le 18 septembre 2024, l’Association Monde Rural Burkina (AMR-BURKINA) a marqué une nouvelle étape dans son engagement en faveur de l’autonomisation des jeunes de la région du Sahel. À travers son (…) Lire la suite
Le jeudi 3 octobre 2024, une délégation conduite par Momini SAWADOGO, le PDS, est allée rencontrer les bénéficiaires des infrastructures du PUDTR présentement en cours d’exécution. La cellule MOS (…) Lire la suite
Cent enfants issus de familles vulnérables ont vu leur avenir éclairci grâce à l’initiative de Maimouna BA, une femme engagée originaire de la région du Sahel. Face aux défis exacerbés par la (…) Lire la suite