Les producteurs de la pomme de terre ont procédé, ce samedi 17 février 2024, à Ouahigouya, au lancement officiel de leur récolte de la pomme de terre. Une culture de contre-saison qui participe pleinement au rehaussement des revenus des maraîchers et par ricochet assure une partie de l’autosuffisance alimentaire dans un contexte sécuritaire préoccupant.

La cité de Naaba-KANGO est une ville, à l’instar de Titao, connue par sa culture abondante de la pomme de terre dans la région du Nord. À cette période, la récolte de ce tubercule jaune bat son plein. La région du Nord est donc une région par excellence de production de ce produit issu du maraîchage. Chaque année, à cette période, dans les rues, au marché, dans les restaurants, on ne peut pas en manquer. Ce jour, aux encablures du barrage "KANAZOÉ", nous avons assisté, dans les jardins, à la récolte de champs de pomme de terre. C’était une cérémonie officielle voulue par les producteurs afin d’inviter des acheteurs. Cette période de la pomme de terre n’est donc pas sans effet sur l’économie des maraîchers, des revendeurs et des consommateurs aux niveaux régional et national. Le ton est ainsi donné pour les récoltes.

Récolte de la pompe de terre.

En général, une production de 30 tonnes à l’hectare de pommes de terre de la variété "Elbeida" est attendue sur un site de 100 ha dans la région du Nord.

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Les producteurs exhortent les dirigeants à voir les possibilités de création et de dynamisation d’un cadre périodique de concertation sur la filière. En outre, ils estiment que la construction de chambres froides solaires pour la conservation des produits serait la bienvenue. Ils recommandent à l’État d’investir dans la recherche de semences de qualité et de veiller également à la qualité phytosanitaire des pommes de terre importées.

Cette production, faut-il le rappeler, intervient dans un contexte sécuritaire difficile marqué par le déplacement des populations. Cela a un impact sur les producteurs. Il y a un réel problème d’accès aux terres qui sont situées plus loin de la ville. Le cas de Titao, ville sous blocus, dans la province du Loroum, pose un défi d’écoulement de ce produit périssable.

Abdoulaye OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Ouahigouya