Centre-Nord/Kaya : A.PR.E.D dresse le bilan des activités à mi-parcours du projet PADRCS-Kaya
L’Association pour la Promotion de l’éducation et le développement rural (A.PR.E.D) a tenu la 2e session du comité de suivi technique, le bilan à mi-parcours du Projet d’appui au développement socio-économique et de renforcement de la cohésion sociale dans la commune de Kaya (PADRCS-Kaya), le lundi 11 mars 2024 à Kaya. Il s’agit, d’une part, de présenter le bilan d’exécution du projet à mi-parcours aux membres du comité de suivi technique (CST) et, d’autre part, de décliner les perspectives.
Le projet PADRCS-Kaya est un projet qui vise à promouvoir, former et autonomiser. Les formations sont centrées sur les métiers comme la maçonnerie, l’électricité bâtiment, le carrelage, la peinture bâtiment. Les principaux domaines d’activités sont l’éducation, la cohésion sociale, la santé et la formation professionnelle. Les cibles concernées par le projet sont les jeunes, les femmes, la population hôte et les personnes déplacées internes.
L’objectif du projet PADRCS-Kaya est d’assurer des formations professionnelles qualifiantes de 290 personnes, la population hôte et les PDI dans les métiers de maçonnerie, d’électricité bâtiment, de peinture bâtiment et de carrelage à travers la réalisation d’une maternité et d’un laboratoire d’analyses médicales au CSPS du secteur N°4 de la commune de Kaya, mais aussi de teinture tissage et de transformation de céréales en farine.
La mise en œuvre du projet PADRCS-Kaya a débuté dans le mois de juillet 2023. Cette 2e session a permis de faire le point sur l’avancée, depuis le début du projet jusqu’à présent, et d’identifier les difficultés rencontrées lors de la mise en œuvre.
L’A.PR.E.D enregistre un taux de réalisation satisfaisant à mi-parcours du projet PADRCS-Kaya
D’après le bilan à mi-parcours présenté par Moussa OUÉDRAOGO, coordonnateur du projet PADRCS-Kaya, les résultats sont satisfaisants, en témoignent les résultats des différentes formations. En effet, au niveau de la formation en teinture tissage, il était attendu 70 bénéficiaires. Mais c’e sont 69 personnes qui ont été formées, soit 98,57%. Concernant les soixante personnes à former en transformation des céréales, un pourcentage de 100% a été enregistré. Quant à la constitution de Sociétés coopératives simplifiées (SCOOPS), les quatre prévues ont effectivement été réalisées, soit 100%. Mais pour la formalisation des quatre SCOOPS, aucune réalisation.
Ce faisant, 130 sur 130 apprenants en teinture, tissage et transformation des céréales ont été formés en entrepreneuriat. En ce qui concerne l’élaboration des plans d’affaires, au total 19 prévus, mais seulement 4 en cours. Enfin les activités sociales et culturelles ont touché environ 17 805 personnes avec 19 activités réalisées.
L’A.PR.E.D, à travers le projet PADRCS-Kaya, accompagne les bénéficiaires après la formation
Par ailleurs, les bénéficiaires en teinture tissage (68) sont constituées en deux SCOOPS. Elles disposent de locaux et sont continuellement sollicitées pour des commandes de pagnes tissés. Une assistance en prospection est faite et des mises en relief constantes afin de faciliter une bonne insertion et trouver des financements. D’octobre 2023 à ce jour, les chiffres d’affaires pour les SCOOPS en teinture tissage s’élèvent à 557 000 F CFA ; leurs contributions pour l’ouverture des comptes à la CODEC : 200 000 F CFA ; leur rétrocession des matériels et équipements par A.PR.E.D à plus de 2 000 000 F CFA.
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Les difficultés rencontrées lors de la mise en œuvre du projet
Dans sa mise en œuvre, le projet rencontre trois types de difficultés : 1) le niveau faible de moyens de subsistance, qui ne permet pas aux bénéficiaires d’abandonner toute autre activité afin de se concentrer sur la formation ; 2) les filles-mères, contraintes de venir avec leurs enfants sur le site de la formation ; 3) le contexte sécuritaire, qui oblige à tenir compte de certaines heures dans la mise en œuvre des activités socioculturelles.
En guise de solution, les participants ont suggéré un accompagnement des apprenants à travers des encouragements, à persévérer dans la formation par des cas de réussite dans les mêmes conditions. Pour permettre aux filles-mères de suivre les formations, il a été proposé d’aménager des petits espaces et de créer un cadre amusant afin d’occuper les enfants des femmes bénéficiaires aux jeux et celles qui allaitent. Travailler aussi à la mise en place permanente d’un comité d’organisation dynamique et professionnel qui sache s’adapter aux variations de situations. Cependant, les bénéficiaires en transformation de céréales, au nombre de 58, sont aussi constituées en deux SCOOPS. Elles sont à la recherche de locaux avec l’équipe projet pour une meilleure dynamisation de leur production en gâteaux, biscuit et farines diverses.
En ce qui concerne les recommandations, Moussa OUEDRAOGO, Coordonnateur du projet, explique que les formateurs endogènes devront recevoir un renforcement des capacités avant le démarrage de chaque activité. Il ajoute qu’il est nécessaire de prendre en compte la taille des bâtiments publics comme support de formation ; multiplier les activités socioculturelles (ASC) ; travailler à mettre en valeur les différents bâtiments outils de formation qualifiante ; augmenter le nombre de métiers pour les bénéficiaires.
Cette 2e session a été un cadre d’échange constructif démontrant l’engagement commun envers le succès du projet. Cet atelier a permis de renforcer la collaboration entre les partenaires et de tracer la voie vers une mise en œuvre efficace et durable des actions à venir.
Pélagie TALO, Observatrice Civitac, Kaya
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